Mort d'une cycliste à Boulogne-Billancourt : les associations demandent des aménagements qui protègent les cyclistes
"L'aménagement des carrefours n'est pas une lubie de cyclistes, c'est une nécessité pour sauver des vies", estime l'association Paris en Selle.
Les associations Paris en Selle, Collectif vélo Île-de-France et Mieux se déplacer à bicyclette réclament des aménagements qui protègent les cyclistes, après la mort d'une cycliste écrasée par un camion à un carrefour mercredi 21 juillet à Boulogne-Billancourt, dans les Hauts-de-Seine, alors qu'elle roulait sur une piste cyclable.
"On connaît depuis longtemps les solutions qui permettent d'éviter les drames liés aux angles morts, estime Paris en Selle dans un message sur les réseaux sociaux, l'aménagement des carrefours n'est pas une lubie de cyclistes, c'est une nécessité pour sauver des vies. Et la peinture ne suffit pas." Selon l'association, "le véritable danger, c'est l'absence d'aménagement qui a permis à ce chauffeur de tourner sans regarder et de couper la route à la jeune femme qui circulait sur une bande cyclable et était prioritaire". Paris en Selle demande "d'équiper les poids lourds qui circulent en ville de caméras anti-angle mort."
Des carrefours hollandais pour protéger les cyclistes
Sur la même ligne, le Collectif vélo Île-de-France demande "des carrefours hollandais, partout, vite", car "les poids lourds tuent, les angles morts tuent, les carrefours non-aménagés tuent". Les carrefours hollandais sont équipés d'îlots permettant de protéger les cyclistes dans les intersections. Ces îlots se situent entre la route et la bande cyclable et peuvent prendre la forme de terre-pleins ou être recouverts de petits poteaux.
"Cet accident aurait pu être évité avec un camion équipé de dispositif anti-angle mort et un aménagement sécuritaire du carrefour", renchérit l'association Mieux se déplacer en bicyclette en rappellant que "le contrôle de l'angle mort est une obligation au regard du code de la route."