Monique Olivier : sa réaction insoutenable aux images glaçantes de l’autopsie de Joanna Parrish diffusées au procès
Monique Olivier fait face à la justice de Nanterre pour complicité dans l’enlèvement et le meurtre de Marie-Angèle Domèce, ainsi que celui de Joanna Parrish et d’Estelle Mouzin. L’ex-épouse de Michel Fourniret est la seule à pouvoir apporter des réponses aux proches des victimes. Ce mardi 5 décembre, c’est le meurtre de Joanna Parrish qui a été évoqué. Des photos de l’autopsie de la jeune femme ont été diffusées et Monique Olivier a d’abord affirmé ne pas reconnaître la victime. L’avocat lui demande ensuite ce qu’elle pense de ces images. "Elle ne méritait pas ça, c'est horrible. Ce n'est pas possible. Elle était belle... Elle ne méritait pas ça", répond d’abord l’accusée. Concernant les atrocités subies par Joanna Parrish, elle ajoute : "Je regrette vraiment. Quand on voit la belle fille que c'était et qu'à 20 ans, à cause de moi, elle est partie”. Monique Olivier, qui a eu un garçon, poursuit : “Comme vous m'avez dit tout à l'heure, si c'était ma fille, je crois que, sans être violente, je chercherais à…”, avant de s'interrompre quelques instants. “Non, elle était belle, elle ne méritait pas ça, je suis désolée. Je ne sais pas comment vous dire. C'est impardonnable”, a-t-elle conclu.
C’est en mai 1990 que Joanna Parrish a mystérieusement disparu avant d'être retrouvée morte près d'une rivière dans l'Yonne. La jeune Britannique a été violée, et tuée. Comme l’a rappelé le juge, Joanna Parrish voulait simplement se faire un peu d’argent pour partir en vacances. Pour cela, elle propose ses services à des familles, indiquant son souhait de donner des cours d’anglais. "Ce visage, ça vous dit quelque chose ? Vous étiez dans le camion quand elle a été assassinée”, rappelle l’avocat de la famille de la jeune femme. “Elle pensait donner un cours d'anglais à votre fils, elle était heureuse de gagner un peu de sous pour aller voir son ami. Vous la reconnaissez ?”, demande-t-il ensuite à Monique Olivier. De son côté, l’accusée répond simplement : "Mais non, c'était une idée à Fourniret ça" . Comme l’a indiqué l’autopsie, Joanna Parrish est “morte par strangulation après avoir subi des violences sexuelles”. Elle présentait des hématomes et des traces de liens au cou, aux poignets et aux chevilles. Un crime qui a été reconnu par Michel Fourniret en 2018.
Roger Parrish : “Quand on l’a su…”
Pour les proches de Joanna Parrish, ce procès est le seul moyen d’en apprendre davantage sur son meurtre. A la barre, Roger Parrish a tenu des propos bouleversants. Le père de la jeune femme s’est souvenu du jour où Michel Fourniret et Monique Olivier ont été soupçonnés. C'était en 2005 etil assure que tout a pris son sens. “Nous avions essayé d’imaginer à quel genre de personne elle avait pu faire confiance. Parmi toutes les hypothèses, on n’avait jamais pensé à un homme aidé d’une femme”, a-t-il confié, ajoutant ensuite : “Quand on l’a su, ça a répondu à beaucoup de nos questions”. En effet, selon les propos de Roger Parrish, sa fille n’aurait jamais fait confiance à Michel Fourniret s’il n’était pas accompagné de son épouse. Monique Olivier rassurait les jeunes femmes qui n’hésitaient pas à s’arrêter pour lui parler avant que l'irréparable soit commis.