news-details
Sports

Mondial-2022 : le gardien marocain Bono veut continuer à montrer la voie

Portrait Le gardien marocain Yassine Bounou arrête le penalty de l'Espagnol Sergio Busquets, le 6 décembre 2022, en huitième de finale du Mondial au Qatar. Une des armes de la sélection marocaine – qui affrontera, samedi, le Portugal en quarts de finale – devrait être, une fois de plus, son gardien de but, Yassine Bounou, surnommé Bono. Celui-ci évolue depuis une dizaine d’années dans le championnat d’Espagne, où il s’est particulièrement illustré la saison dernière avec son club, le FC Séville. "Aux tirs au but, avec l'un des meilleurs gardiens du monde, on savait qu'on avait plus de chances de passer." La phrase est de Walid Regragui, sélectionneur du Maroc, qui a fait l'éloge de son gardien de but, Yassine Bounou, après la victoire de son équipe contre l'Espagne au terme d’une séance de penaltys. Les deux équipes n'avaient en effet pas réussi à se départager pendant les 120 minutes de jeu, mardi 6 décembre, en huitième de finale de la Coupe du monde. Les espoirs des supporters marocains reposaient alors sur la précision des tireurs de penaltys des Lions de l'Atlas et le talent du gardien Yassine Bounou. Ce joueur de 31 ans, présent depuis dix ans dans le championnat espagnol où il défend en club les buts du Séville FC, a réalisé deux arrêts successifs face à Carlos Soler et Sergio Busquets qui, après un premier tir sur le poteau de Pablo Sarabia, ont permis au Maroc de se qualifier en quarts de finale. Une performance qui lui a valu le titre de meilleur joueur du match décernée par la Fifa. "Impérial tout au long du match, très calme malgré la taille de l’enjeu, Bounou s’est imposé comme un véritable rideau de fer face à la Roja", écrit le quotidien marocain Le Matin. Un journal qui rapporte les propos empreints de modestie prononcés par le gardien marocain après la rencontre : "Les penaltys, c'est un petit peu d'intuition, un peu de chance. On a gagné, c'est le plus important." "Un type brillant intellectuellement" Avant le match contre le Maroc, le sélectionneur espagnol, Luis Enrique, avait expliqué avoir formulé une exigence à ses joueurs en vue de cette Coupe du monde. "Je les avais prévenus. Ils devaient arriver avec au moins mille penaltys tirés avec leurs clubs. Il y aura sûrement un match à élimination directe où on devra passer par une séance de tirs au but", avait déclaré Luis Enrique la veille du huitième de finale. Cette préparation ne semble pas avoir perturbé le gardien marocain Yassine Bounou, qui se fait appeler Bono. Il avait déjà eu maintes fois l’occasion de défier les joueurs espagnols au cours des saisons passées. Il a d'ailleurs confié à la chaîne ESPN Argentine, dans un espagnol parfait teinté d’un fort accent argentin, ne pas s’être particulièrement concentré sur les habitudes des tireurs ibères avant le duel contre l'Espagne. Une déclaration qu’il aurait pu faire en français, en arabe ou en anglais, ce joueur né au Canada maîtrisant ces différentes langues. "C’est d'abord un type brillant intellectuellement, qui est toujours souriant", déclare à son sujet dans L'Équipe Patrice Beaumelle, ancien entraîneur adjoint du Maroc. "Un homme extraordinaire qui avait toujours le bon mot, qui soutenait tout le monde quand cela n’allait pas, un mec super positif dans la vie d’un groupe." Forfait de dernière minute contre les Belges Passé successivement depuis 2012 par l'Atletico Madrid, le Real Saragosse, le Gérone FC puis le Séville FC, Yassine Bounou a été sacré meilleur joueur africain de la Liga la saison dernière. Car il a décroché le prestigieux Trophée Zamora qui récompense le gardien de la Liga ayant encaissé le moins de buts, avec un total de 24 en 31 apparitions. Au classement de ce prix, Bono a notamment devancé Thibaut Courtois, gardien du Real Madrid et de la Belgique, une équipe que le Maroc a battue en phase de poules (2-0). Il n’a pas pu garder les buts du Maroc lors de cette confrontation, le 27 novembre, devant laisser son poste in extremis au portier Munir El Kajoui. Victime d’un coup lors du match précédent, Yassine Bounou a été pris de vertiges à quelques minutes du coup d’envoi contre la Belgique, juste après les hymnes, le contraignant à se soumettre à une batterie d’examens à l’hôpital. Titulaire face à l’Espagne, le gardien marocain a démontré qu’il était parfaitement remis de cette mésaventure. Et le Maroc aura de nouveau besoin de lui à 100 % pour son prochain match, contre le Portugal. Face à une équipe qui a déjà inscrit 12 buts dans cette Coupe du monde au Qatar, Bono sait que le défi sera particulièrement relevé dans le quart de finale. Il s’efforcera, une fois de plus, de garder sa cage inviolée. Sur les trois matches qu’il a disputés pendant ce Mondial, il n’a été battu qu’une seule fois : un but contre son camp marqué par le défenseur marocain Nayef Aguerd face au Canada.

You can share this post!