Masturbation, kung-fu et paix sur la terre : le procès du chef des "Guerriers de lumière" s'ouvre à Paris
Masturbation, kung-fu et paix sur la terre : le procès du chef des "Guerriers de lumière" s'ouvre à Paris
Élysée Adé est jugé à partir de ce lundi 3 octobre, au tribunal correctionnel de Paris, pour "abus de faiblesse" et "agressions sexuelles". Avec son organisation "Les Guerriers de lumière", qui laisse penser à une secte, l'homme voulait "sauver le monde".
Élysée Adé s'était autoproclamé chef d'un groupe baptisé "Les Guerriers de lumière". Le procès de ce qui ressemble à un gourou s'ouvre, ce lundi 3 octobre, au tribunal correctionnel de Paris. Cet homme de 53 ans est jugé pour "abus de faiblesse" sur 22 personnes, mais aussi "agressions sexuelles" sur l'une d'entre elles.
L'homme d'une cinquantaine d'années aujourd'hui recrutait ses adeptes lors d'interminables et épuisantes séances de kung-fu dans le parc de la Villette, au nord-est de Paris. Charismatique, Élysée Adé avait réuni les parfaits ingrédients d'une secte : création d'une hiérarchie chez les membres, menaces d'exclusions, thérapies payantes... Sans compter son emprise sur des femmes du groupe, sommées de peser à peine 40 kilos.
"Les huit portes orgasmiques"
Une organisation mise en action sur fond d'un projet fou, selon Me Rodolphe Bosselut l'avocat de plusieurs plaignantes. "Le gourou a l'idée d'une grande mission et ce n'est ni plus ni moins que de sauver le monde grâce aux femmes qu'il a su découvrir, explique-t-il. Ces femmes à qui il aura appris à avoir des orgasmes seules et à avoir passé les huit portes orgasmiques qui existeraient, qui n'ont donc pas besoin d'homme, seront à même d'apporter la paix sur la Terre."
Des adeptes, promues "expertes en orgasme", contraintes de se masturber au moins cinq fois par jour et d'en rendre compte. Une emprise jusqu'à l'agression sexuelle aggravée présumée pour l'une d'elles. Élysée Adé risque jusqu'à sept ans de prison, qui se défend de toute dérive. Pour son avocat, c'est la vengeance qui guide des plaignantes exclues du groupe.