Marion Maréchal : la réapparition médiatique surprise de la nièce de Marine Le Pen
Jeudi 29 avril, Marion Maréchal a pris la parole suite à la publication dans "Valeurs Actuelles" d'une tribune polémique signée par plusieurs militaires.
Elle sort du silence. Relativement discrète depuis son retrait de la vie politique en 2017, Marion Maréchal a pris la parole jeudi 29 avril sur BFMTV, en marge de la publication dans Valeurs actuelles d'une tribune signée par "une vingtaine de généraux, une centaine de hauts gradés et plus d'un millier d'autres militaires". Publié le 21 avril, le texte appelle Emmanuel Macron à défendre le patriotisme face à un "délitement" de la France. Un appel qui n'a pas manqué de faire réagir politiques et responsables des armées, dans le bon comme dans le mauvais sens. Lundi 26 avril, la ministre des Armées Florence Parly a ouvertement condamné les mots des signataires jugeant leurs "actions inacceptables" et "irresponsables". Un avis partagé par le premier ministre Jean Castex, qui a dénoncé "une initiative contraire à tous nos principes républicains, à l'honneur, au devoir de l'armée".
Invitée de BFMTV ce 29 avril, Marion Maréchal a, de son côté, pris le parti des militaires signataires, plaidant en faveur d'"une plus grande liberté d'expression" pour les soldats français. Selon elle, l'expérience de ces derniers en zone de conflit leur donnerait un recul et une vision des choses différente de celle "du commun des mortels" et susceptible de servir au pays. "Leur expérience sur des théâtres d'opération extérieurs leur permet d'avoir une grille d'analyse (...) intéressante pour pouvoir dénicher les signes avant-coureurs qui pourraient exister dans la société relativement à l'état de guérilla latent que nous vivons au quotidien", a estimé l'ancienne élue du Front National.
"C'est un procès qu'on n'aurait pas fait à de Gaulle"
"On a besoin des militaires dans le débat public", a repris Marion Maréchal, s'étonnant de la différence de traitement entre les militaires d'aujourd'hui et le général de Gaulle, qui, en 1934, avait publié Vers l'armée de métier, un ouvrage de stratégie militaire très controversé. "Typiquement, c'est un procès qu'on n'aurait pas fait à de Gaulle", s'est insurgée l'ex-députée. "C'est un texte qui fait beaucoup parler, qui est très critiqué dans les cercles, y compris par le gouvernement de l'époque, et pourtant personne ne s'offusquait qu'un militaire puisse s'exprimer dans le débat public", a-t-elle indiqué.
Dans une interview accordée au Parisien, le général François Lecointre, chef d'état-major des armées, s'est dit "choqué" de la prise de position de ses soldats, estimant qu'une telle tribune remet en cause "la neutralité des armées". Il a indiqué que les militaires signataires risquaient une "mise à la retraite d'office" et jusqu'à la radiation.
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