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Marine Le Pen prône un rapprochement stratégique entre l'Otan et la Russie après la guerre

élysée 2022 La candidate du Rassemblement national, Marine Le Pen, s'exprime lors d'une conférence de presse à Paris, le 13 avril 2022. La candidate du RN, Marine Le Pen, a dévoilé, mercredi, son projet diplomatique pour la France. Elle a plaidé pour un rapprochement stratégique entre l'Otan et la Russie "dès que la guerre russo-ukrainienne sera achevée",  pour la fin des programmes d'armement communs avec l'Allemagne et assuré qu’elle ne sortirait pas de l’accord mondial sur le climat. Dans "l'intérêt de la France et de l'Europe", la candidate du Rassemblement national, Marine Le Pen, a plaidé, mercredi 13 avril, pour un rapprochement stratégique entre l'Otan et la Russie, "dès que la guerre russo-ukrainienne sera achevée et aura été réglée par un traité de paix", lors de la présentation de son projet diplomatique à Paris. "C'est l'intérêt de la France et de l'Europe, mais aussi je crois des États-Unis qui n'ont (...) aucun intérêt à voir émerger une étroite union sino-russe", a estimé la candidate d'extrême droite à la présidentielle, à rebours de l'actuelle position française. Une position d’équilibre entre la Russie et les États-Unis ? Marine Le Pen ne souhaite ni "soumission à Moscou", ni "suivisme à l'égard de l'administration Biden", particulièrement dans la région Asie et Océanie, a-t-elle affirmé. La dirigeante d'extrême droite, qui avait été reçue par Vladimir Poutine lors de la campagne présidentielle de 2017, est régulièrement accusée par ses adversaires d'accointances avec le pouvoir russe. Sa conférence de presse a brièvement été interrompue par un collectif de gauche lui reprochant sa "complaisance" avec Vladimir Poutine. Sur la Russie, "le procès qui m'est fait est particulièrement injuste", "je n'ai défendu que l'intérêt de la France", a-t-elle affirmé mercredi, en revendiquant des "similitudes" avec Emmanuel Macron, quand il recevait le président russe en France. "Réservée" sur la livraison d’armes à l’Ukraine Le 4 avril, Marine Le Pen a évoqué des "crimes de guerre" en Ukraine après la découverte de centaines de corps de civils dans la région de Kiev, notamment à Boutcha. Fin mars, la candidate du RN avait refusé de qualifier Vladimir Poutine de "criminel de guerre" car "on ne négocie pas la paix en insultant une des deux parties". Favorable à la transmission de "renseignements" aux Ukrainiens, elle est "plus réservée sur la livraison d'armes directe", car "la ligne entre l'aide et la cobelligérance est mince", a-t-elle estimé, alors qu'elle faisait, il y a peu, un distinguo entre armes légères et lourdes. Elle reste hostile aux sanctions économiques contre Moscou, au nom de la protection du pouvoir d'achat des Français. Marine Le Pen a, par ailleurs, déclaré qu'elle mettrait fin à tous les programmes d'armement communs avec l'Allemagne si elle est élue présidente de la République française le 24 avril. La candidate du Rassemblement national a estimé que l'Allemagne représentait l'antithèse de la posture stratégique de la France, et promis de renoncer notamment aux projets de char et d'avion de combat du futur développés avec Berlin. Conseil de sécurité de l'ONU élargi Marine Le Pen a également annoncé vouloir relancer l'idée d'un élargissement du nombre des membres permanents au Conseil de sécurité de l'ONU si elle était élue, pour lui redonner sa "légitimité". "Pour redonner une certaine légitimé au Conseil de sécurité, je relancerai l'idée d'élargir la liste de ses membres permanents", a-t-elle affirmé lors d'une conférence de presse, où elle a présenté son programme de politique étrangère si elle devait accéder à l'Élysée. Elle cite l'Inde mais aussi "un représentant de l'Afrique voire de l'Amérique du Sud", comme potentiel nouveau membre de cet organe exécutif de l'ONU crée au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Le Conseil de sécurité compte 15 membres. Cinq - Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni et Russie - sont membres permanents, avec droit de veto. Les 10 autres sont élus par l'Assemblée générale pour deux ans. Enfin, Marine Le Pen a assuré qu'elle ne sortirait "pas de l'accord de Paris" sur le climat si elle est élue le 24 avril, soulignant cependant que la crise climatique "ne constitue pas la priorité" de sa politique étrangère. "Je ne sortirai pas de l'accord de Paris. Je suis en effet favorable aux orientations de cet accord, puisque je souhaite abandonner le plus possible des énergies fossiles au profit du nucléaire civil", a-t-elle affirmé. Avec AFP et Reuters

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