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Logiciel espion : ciblé par Pegasus, le député Cédric Villani va "porter plainte" pour "marquer le coup"

Le député de l'Essonne se dit "pas si surpris que cela" par le fait qu'il ait été ciblé en vue d'une possible infection de son smartphone par le logiciel Pegasus.  Cédric Villani, député de l’Essonne, affilié au Groupe Écologie démocratie solidarité à l’Assemblée, dont le numéro de téléphone a été ciblé par le logiciel Pegasus, a annoncé ce mercredi 21 juillet sur franceinfo qu'il allait "porter plainte" pour "marquer le coup". Un consortium international de journalistes, dont la cellule investigation de Radio France fait partie, a révélé la veille que les téléphones d'Emmanuel Macron et de plusieurs hommes et femmes politiques français ont été sélectionnés par le Maroc en vue d’une possible infection de leur smartphone par le logiciel espion Pegasus. Pas surpris par ce ciblage "Je vais porter plainte. Il faut marquer le coup. Ce ne sont pas des choses que vous pouvez juste laisser comme ça. Comme si de rien n'était", dit-il. "C'est une démarche que je ferai à titre individuel. Nous verrons bien ce que feront les différentes institutions", a-t-il ajouté. "Je n'ai pas été si surpris que cela. Sur le principe, cela s'inscrit bien dans le monde actuel dans lequel nous vivons. Il y a des failles de sécurité partout où c'est une course poursuite incessante entre les pirates et ceux qui cherchent à endiguer le piratage", a-t-il assuré. Cédric Villani a expliqué qu'il avait été alerté il y a deux ans après avoir fait vérifier son téléphone par un spécialiste de la sécurité : "Il y avait quelque chose qui avait été détecté à l'époque. Je ne sais pas si c'était ça ou autre chose. C'est quelque chose qu'on devrait faire très régulièrement", a-t-il souligné. Mais il ne comprend pas pourquoi il est une cible potentielle des services de renseignement du Maroc. Le député a voulu rendre hommage à Julian Assange, fondateur de Wikileaks, emprisonné en Grande-Bretagne. Cette affaire "doit nous rappeler l'époque où Julian Assange nous alertait sur ce genre de choses (...) Il est temps de le libérer", a-t-il estimé.

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