Livre : la 5G et Huawei au coeur de "La guerre mondiale des ondes"
Huawei promet une usine en Alsace. Est-ce une façon de museler les critiques ? “C’est peut-être une façon de le voir. Huawei est déterminé. C’est un marché important pour l’entreprise et elle est prête à faire des efforts financiers conséquents sur le territoire français et européen pour créer des emplois. Il y a très peu d’entreprises à qui on le reprocherait”, explique Sébastien Dumoulin, journaliste spécialiste des télécoms aux Echos.
Problème de compréhension et de confiance
Il y a une levée de boucliers occidental, montre le livre de Sébastien Dumoulin, La guerre mondiale des ondes : le roman d’espionnage de la 5G, aux éditions Tallandier. “Il y a deux camps qui se dessinent : un camp démocratique et un camp chinois. Le premier pays qui a marqué son opposition très ferme à la technologie chinoise, ce sont les Etats-Unis et c’est une histoire qui remonte à plus de vingt ans. Ils ont toujours été méfiants à l’égard de Huawei”, souligne le journaliste.
Et de poursuivre : “Il y a un problème réel de compréhension de cette entreprise à l’étranger. Huawei n’a jamais réussi à crédibiliser le fait que c’était une entreprise complètement distincte des autorités politiques chinoises. Cette mécompréhension est liée à sa structure actionnariale particulière et au fait que Huawei nait dans un pays où les entreprises sont construites sur un modèle différent du nôtre”. “L’enjeu dépasse Huawei et la 5G. Les Etats-Unis se ferment à toute technologie chinoise et la 5G en a été le déclencheur”, conclut Sébastien Dumoulin.