Ligue des champions : face au RB Leipzig, le PSG doit vaincre mais surtout convaincre
Kylian Mbappé lors du dernier entraînement au Camp des Loges avant PSG - RB Leipzig en Ligue des champions.
Premier de son groupe après deux matches, le PSG peut faire un grand pas vers vers la qualification pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions mardi face au RB Leipzig (21 h à Paris).
Mbappé, Messi, Neymar, Verrati, Donnaruma, Marquinhos, Gueye... Avec sa pléthore de stars, le PSG devrait sur le papier survoler la Ligue 1 et la Ligue des champions. Or, Paris peine pour le moment à impressionner et à surclasser tous ses adversaires. Tout de même leaders de leur groupe, les Parisiens peuvent se rapprocher de la qualification pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions, mardi 19 octobre (21 h), s'il battent un RB Leipzig en difficulté.
Le succès étriqué contre Angers (2-1), vendredi en championnat, a bien résumé le paradoxe du début de saison du PSG, qui gagne sans dominer dans le jeu. À défaut de répondre aux énormes attentes suscitées par leur effectif de superstars, les Parisiens mettent en avant un bilan comptable conforme à leurs ambitions.
C'est comme si leur situation n'avait pas beaucoup évolué depuis la dernière visite du RBL au Parc des Princes, le 24 novembre 2020 : à huis clos, les Saxons avaient eu le monopole de la possession et des occasions, mais le PSG de Thomas Tuchel s'était imposé de justesse grâce à un penalty de Neymar (1-0).
Aujourd'hui, l'entraîneur Mauricio Pochettino signerait pour le même résultat, tant ce match apparaît comme un tournant en vue de la qualification.
"Comme Leipzig, nous avons besoin de la victoire. Face à une équipe qui joue avec beaucoup d'énergie, il y aura des périodes durant le match où il faudra être compact", a prévenu le technicien argentin.
Mauvaise année pour Leipzig
Au coude-à-coude avec Manchester City (3 points) et la surprise Bruges (4 pts) après deux journées dans le groupe A, le PSG (4 pts) tient l'occasion d'écarter Leipzig (0 pt) de la course.
Demi-finaliste en 2020, le club propriété de Red Bull a montré ces dernières années qu'il était plus qu'un outsider, avec son style offensif alléchant façonné par le talent de ses jeunes joueurs.
Mais cette saison, l'équipe des Français Christopher Nkunku et Nordi Mukiele ne tourne pas aussi bien, après que les cadres Dayot Upamecano et Marcel Sabitzer ainsi que l'entraîneur Julian Nagelsmann sont tous partis cet été au Bayern Munich.
Le club aux taureaux rouges,8e de Bundesliga, tire la langue avant d'entrer dans l'arène de la Porte de Saint-Cloud, au risque de voir les Parisiens porter l'estocade à ses ambitions européennes.
Cependant le public attend un peu plus que cela : Paris doit bien jouer, d'autant que Pochettino pourra compter sur Messi, absent contre Angers en raison du calendrier international hyper-dense qui l'a retenu en Amérique du Sud avec la sélection argentine.
À ses côtés, Kylian Mbappé reste sur une bonne performance face au SCO, avec un but et une passe décisive, dans la foulée de son rassemblement plein avec les Bleus, conclu par le titre en Ligue des nations.
Face aux superstars parisiennes, "peut-être qu'une ligne à sept défenseurs serait une possibilité", a souri l'entraîneur des Saxons Jesse Marsch.
Mais une heure après sa conférence de presse, le PSG a annoncé que le troisième larron de la "MNM", le Brésilien Neymar, déclarait forfait en raison de douleurs aux adducteurs.
Neymar blessé, Di Maria suspendu
"La priorité, c'est toujours la santé des joueurs. 'Ney' a un petit problème. J'espère que ce n'est qu'une question de quelques jour", a réagi Pochettino, sans dire si la superstar allait être de retour pour le "Clasico" de la Ligue 1 à Marseille, dimanche.
Pour l'entraîneur argentin, qui a admis qu'il y avait du travail pour bâtir un collectif fort autour du trio magique, c'est encore du temps de perdu.
L'absence de Neymar, ajoutée à la suspension d'Angel Di Maria et aux incertitudes autour de Mauro Icardi (problèmes personnels), complique la réflexion de Pochettino, qui devrait reconduire le 4-3-3 qui a si bien fonctionné contre Manchester City.
Dans les cages, "j'ai fait mon choix" entre Gianluigi Donnarumma et Keylor Navas, a-t-il assuré, sans révéler le nom du titulaire. Le Costaricien, qui s'est blessé avec sa sélection durant la trêve, a participé à la séance collective du matin.
Le milieu argentin Leandro Paredes (quadriceps), absent jusqu'à fin novembre, et le défenseur espagnol Sergio Ramos (mollet) restent, eux, à l'infirmerie, avec Neymar.
Cela fait de beaux CV indisponibles... mais le PSG n'a pas d'excuse, comme le répète Pochettino, pour ne pas briller.
Avec AFP