"Liberté, égalité, IVG" : onde de choc après la décision de la Cour suprême américaine
À la une de la presse, lundi 27 juin, la décision de la Cour suprême américaine de réduire le droit à l'avortement provoque une onde de choc dans la presse mondiale. En France, elle souligne la fragilité des acquis sociétaux.
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À la une de nombreux journaux ce matin, aux États-Unis et à l’étranger, l'onde de choc provoquée parla décision de la Cour suprême américaine de supprimer l’arrêt qui autorisait l'avortement au niveau fédéral. Elle s'est propagée en France où Libération titre "Liberté, égalité, IVG" après la proposition de la majorité présidentielle d’inscrire le droit à l’interruption volontaire de grossesse dans la Constitution française.
Sauf que, dans son éditorial le quotidien de gauche rappelle qu’en 2018, cette même majorité présidentielle avait refusé d’inscrire l’IVG dans la Constitution sur proposition de la France insoumis. Libération écrit : "Manœuvre politicienne donc, mais qu'importe ? L’essentiel est de rassembler la majorité nécessaire (…) avant que les opposants aux droits fondamentaux des femmes ne se réveillent".
Aux États-Unis, The Washington Post a demandé à ses lecteurs ce qu'ils en pensent : 23 000 lecteurs ont réagi à cette décision de la Cour suprême avec un mot et une explication. La première réaction est, de loin, "en colère", suivi de "dégouté" et "trahi". D’autres, mais minoritaires, ont répondu "joyeux", "soulagé" et "ravi".
On y lit des témoignages de femmes qui ont abandonné l'idée d’avoir un enfant après cette décision de la Cour suprême, d’autres qui se réjouissent de la décision en redoutant qu'elle divise l’Amérique plus encore, ou bien certaines pour lesquelles le fœtus est un être vivant et ne doit y toucher sous aucun prétexte…
Ce week end, au moins 23 migrants sont morts au Maroc, en tentant de pénétrer dans l’enclave espagnole de Melilla. Ce drame figure en une du journal espagnol El Pais qui relaie l'indignation de l'Association marocaine des droits de l’homme. L'ONG accuse les autorités marocaines de vouloir dissimuler les causes de la mort de ces migrants et dénonce le fait que les corps sont enterrés au plus vite "sans autopsie". Elle demande l’ouverture d’une enquête, tout comme l'Union africaine.
Au sommet du G7 qui s’est ouvert dimanche 26 juin, Boris Johnson alerte sur un risque de "fatigue" du camp occidental, face à l'invasion russe de l’Ukraine. "Ne pas céder de terrain en Ukraine", titre le quotidien britannique The Guardian, qui relaie l'alerte du Premier ministre britannique. Le journal, qui n'est pas souvent tendre avec Boris Johnson, le décrit cette fois soucieux d’afficher son unité avec les autres dirigeants européens. Une accolade amicale avec Emmanuel Macron mais aussi cette phrase, en forme d’hommage sur Olaf Scholz : "Je n'ai jamais cru de mon vivant que je verrais un chancelier allemand intervenir comme Olaf Scholz et envoyer des armes pour aider les Ukrainiens à se protéger".
En France, fin du mystère : la Première ministre Élisabeth Borne a été reconduite dans ses fonctions et, pour Le Figaro, il est désormais urgent de "sortir du flou". Dans son éditorial, le quotidien de droite demande à Emmanuel Macron d’arrêter de jouer à "Docteur Jeckyll et Mister Hyde", un jour disant qu'il est à l’écoute du message envoyé par les élections législatives, l’autre en refusant de travailler avec la Nupes et le Rassemblement national – deuxième et troisième formation à l’assemblée. Pour Le Figaro, "le flottement est patent, d’autant que le gouvernement reste à constituer". Et le journal de conclure : "Élisabeth Borne a du pain sur la planche".
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