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Des rassemblements dans toute la France pour défendre le droit à l’avortement

Plusieurs milliers de personnes ont manifesté en France, samedi 2 juin, pour protester contre la décision de la Cour suprême américaine de revenir sur l'arrêt Roe vs Wade, qui garantissait le droit à l'avortement au niveau fédéral aux États-Unis. Des centaines de personnes ont manifesté, samedi, à Paris, Bordeaux, Lyon ou encore Marseille après l'annulation, par la Cour suprême américaine, de l'arrêt Roe vs Wade, qui garantissait le droit à l'avortement au niveau fédéral aux États-Unis. De nombreux manifestants craignent désormais un effet "boule de neige".  Des rassemblements réunissant chacun plusieurs centaines de manifestants ont eu lieu en France samedi 2 juillet pour défendre le droit à l'avortement et apporter un soutien aux Américaines, après la décision de la Cour suprême d'annuler ce que beaucoup considéraient comme un acquis. En tête du cortège parisien, Suzy Rojtman, membre du collectif "Avortement en Europe - Les femmes décident", évoque une "onde de choc". Elle craint qu'au vu "de l'importance des États-Unis dans le monde", le droit à l'avortement régresse "partout" et que "des pays s'inspirent des États-Unis pour renier ce droit fondamental". Toujours à Paris, où ont défilé quelque 1 500 personnes selon le ministère de l'Intérieur, une jeune fille de 16 ans, Thaïs, brandit une pancarte "130 centres IVG ont fermé en 15 ans" (en France, ndlr). Elle s'inquiète d'un "effet boule de neige".  "De New York jusqu'à Paris, avortement libre et gratuit" La Cour suprême des États-Unis a mis fin le 24 juin à la garantie juridique fédérale de l'IVG dans tous le pays. Il appartient maintenant aux 50 États de se prononcer sur l'avortement. La moitié d'entre eux, selon l'institut Guttmacher, (surtout dans le sud et le centre) l'ont déjà interdit ou envisagent de le faire. Cintres peints en rouge à bout de bras, les manifestants --dont des hommes et beaucoup de très jeunes femmes-- ont défilé en chantant "De New York jusqu'à Paris, avortement libre et gratuit" ou encore "L'IVG, on s'est battu pour la gagner, on se battra pour la garder". "L'IVG sauve des vies", "Keep your laws off my body" (Ote tes lois de mon corps), "Laissez les femmes tranquilles pour une fois", pouvait-on lire sur les pancartes des participants. Beaucoup étaient écrites en anglais. Et également "On veut l'IVG dans la Constitution", en référence aux propositions de loi pour inscrire ce droit dans la Constitution française. Organisées à l'appel du collectif "Avortement en Europe - Les femmes décident", rejoints par de nombreuses associations féministes, des syndicats et des partis politiques, une grosse trentaine de manifestations ont rassemblé au total quelque 6 500 personnes en France, selon le ministère de l'Intérieur. À Bordeaux, le rassemblement comptait là aussi quelques centaines de personnes (400 selon la police, un millier selon les organisatrices). "Ce n'est pas que le droit à l'avortement mais le droit à disposer librement de nos corps. C'est un droit fondamental, qui ne concerne pas que la France mais les femmes du monde entier", déclare Johanna Tilché-Jean, "artiste et mère de famille". À Strasbourg, plus de 300 personnes, selon la préfecture, ont pris la direction du consulat américain. Et à Toulouse, quelques dizaines de personnes, surtout des femmes, se sont rassemblées sous le slogan de "Nous sommes fières, femmes, radicales et en colère !".  À Marseille, des manifestantes ont rejoint la Marche des Fiertés qui a rassemblé 12.000 personnes selon la préfecture. Un habitué de la Pride, Philippe Murcia, 48 ans, s'est dit "très inquiet de voir la société clivée, comme aux Etats-Unis, qui s'attaque maintenant aux droits des femmes, à des droits qu'on pensait acquis".  Avec AFP

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