Les médecins lui diagnostiquent une dépression alors qu’il souffre d’une maladie rarissime
En 2015, après avoir célébré le Nouvel An, Dominic Moore, un jeune homme de 28 ans en bonne santé, ressent soudainement des symptômes inquiétants, comme l'explique The Mirror. Des bleus apparaissent sur son corps et des cloques de sang se forment dans sa bouche. Inquiet, il consulte un médecin qui, après un premier examen, lui diagnostique une dépression pour laquelle le jeune homme se voit prescrire des anti-dépresseurs… Heureusement, sa mère, infirmière, décide de ne pas en rester là et l'emmène voir un autre médecin.
Ce second spécialiste prend son cas plus au sérieux et lui prescrit une batterie de tests. Le diagnostic tombe enfin : Dominic est atteint d'aplasie médullaire, une maladie extrêmement rare qui touche la moelle osseuse et l'empêche de produire des cellules sanguines saines. On lui a alors annoncé qu'il ne lui resterait que quelques jours à vivre sans traitement.
Une erreur de diagnostic qui aurait pu être fatale pour Dominic
Cette erreur de diagnostic aurait pu lui être fatale. Heureusement, Dominic a été pris en charge rapidement par des spécialistes. Il a été transféré à l'unité Teenage Cancer Trust du St James's University Hospital de Leeds où il a pu subir un traitement lourd pendant deux ans. Chimiothérapie, greffe de moelle osseuse et de nombreuses transfusions sanguines et plaquettaires ont alors fait partie de son quotidien.
La greffe de moelle osseuse, son unique espoir de survie, s'est avérée plus compliquée. Le frère de Dominic n'était pas compatible et il a donc fallu trouver un donneur étranger. Grâce à l'association caritative Anthony Nolan, trois donneurs compatibles ont pu être identifiés en Angleterre, en Allemagne et aux États-Unis. Le donneur américain étant le plus compatible, c'est sur lui que s'est porté le choix. Cependant, un problème informatique a retardé l'opération d'un mois, plongeant Dominic un peu plus dans l'incertitude. On lui a alors expliqué qu'il était "aux portes de la mort" et qu'il ne lui restait plus que quelques jours à vivre. Sa famille était si désespérée qu'elle envisageait même de l'envoyer aux États-Unis pour subir la greffe en urgence.
L'opération engendre des complications
Malgré son état critique, Dominic continuait de garder espoir. "La vie est précieuse", a-t-il confié. "J'ai assisté à six enterrements cette année-là, de personnes que j'avais côtoyées à l'hôpital et qui n'ont pas survécu. Quand on a vu autant de gens mourir autour de soi, on n'a pas le temps de se plaindre. On est triste, on est aux portes de la mort, mais on ne peut pas s'apitoyer sur son sort car tant qu'on est en vie, il y a toujours pire que soi."
Finalement, l'opération a eu lieu en octobre 2016. Si elle s'est bien déroulée, des complications sont néanmoins survenues. Dominic a contracté une maladie du greffon contre l'hôte (GVHD), une réaction immunitaire qui survient lorsque les cellules souches du donneur attaquent le corps du receveur. Sous traitement à base de multiples médicaments, son état s'est progressivement amélioré.
Dominic a gardé des séquelles
Aujourd'hui, s'il garde des séquelles de son traitement, comme un faible taux de plaquettes qui l'empêche de pratiquer certains sports, Dominic savoure chaque instant de sa vie retrouvée. Il marche difficilement à cause de ses nerfs endommagés qui lui donnent l'impression de marcher "sur du feu ou des charbons ardents". Pourtant, il refuse de se laisser abattre. Il a un projet fou : courir le marathon de Londres en 2024, qui doit avoir lieu le 21 avril.
"J'aime les défis", explique-t-il. "Courir le marathon de Londres est un challenge que je veux relever, surtout pour le service qui m'a sauvé la vie. Ils ont besoin de collecter des fonds pour continuer à aider les jeunes malades. Le moins que je puisse faire, c'est de récolter des dons pour les soutenir."