Les médecins la rassurent, dix ans plus tard elle se retrouve avec un trou géant dans la jambe
Megan Grieves n'avait que 15 ans lorsqu'elle remarque un petit grain de beauté sur sa jambe gauche. Inquiète, elle se rend chez son médecin généraliste à la demande de sa grand-mère, explique le Daily Mail. Malheureusement, le verdict est sans appel : il s'agit simplement de peau sèche et une crème hydratante lui est prescrite. Pourtant, au fil des années, le grain de beauté change d'apparence. Il s'assèche, une desquamation se fait et le grain de beauté saigne même occasionnellement. Malgré une trentaine de consultations et des plaintes répétées, les médecins restent sur leur diagnostic initial, évoquant un psoriasis et renouvelant les prescriptions de crèmes en tout genre.
Pendant dix ans, Megan Grieves n'est pas prise au sérieux par le corps médical. Pourtant, son grain de beauté ne cesse d'évoluer. "Au fil du temps, mon grain de beauté est devenu plus croûté, plus squameux et saignait parfois. Il est passé de la taille d'une grosse tache de rousseur à la taille d'une pièce de 10 pence", raconte-t-elle. Ce n'est qu'en 2017, à l'âge de 36 ans, que son insistance paie enfin. Lors d'un rendez-vous chez un dermatologue, le diagnostic tombe enfin : il s'agit d'un mélanome, un cancer de la peau agressif.
"On m'a découpé un cercle dans la jambe et je me suis retrouvée avec une plaie ouverte"
Le diagnostic est un choc pour Megan Grieves et sa famille. Elle enchaîne alors les interventions chirurgicales pour retirer le cancer et la peau environnante. Malheureusement, l'opération laisse un large creux sur sa jambe, nécessitant une greffe de peau. "On m'a découpé un cercle dans la jambe et je me suis retrouvée avec une plaie ouverte", se souvient-elle. À la suite de cette épreuve, on lui diagnostique également un lymphœdème, une maladie chronique provoquant un gonflement des tissus et une fibromyalgie, responsable de douleurs chroniques dans tout le corps.
Ces lourdes séquelles l'obligent aujourd'hui à vivre avec de nombreuses limitations. "Je ne peux plus jamais montrer mes jambes en public, car les gens le regardent", confie-t-elle. Elle ne peut plus non plus se rendre dans des parcs d'attraction avec ses enfants puisque rester debout trop longtemps provoque une augmentation du volume de sa jambe.
"Aucun bronzage ne vaut ce que j'ai vécu"
Malgré son calvaire, Megan Grieves souhaite aujourd'hui servir d'exemple. Elle encourage toute personne qui remarque une anomalie sur sa peau à insister auprès de son médecin et à ne pas se satisfaire d'un premier diagnostic. "Le médecin généraliste m'a dit que c'était du psoriasis pendant 10 ans. Je dis aux gens de ne pas se laisser décourager et de retourner voir leur médecin généraliste", insiste-t-elle. Elle rappelle également l'importance d'une protection solaire adaptée pour limiter les risques. "Aucun bronzage ne vaut ce que j'ai vécu", conclut-elle. Son histoire met en lumière l'importance de l'autopalpation et d'une consultation médicale face à un grain de beauté suspect. En cas de doute, il vaut mieux prévoir un examen approfondi par un dermatologue.
Son histoire a été reprise dans les médias alors que des chercheurs britanniques testent actuellement le premier vaccin à ARN messager personnalisé au monde contre le mélanome. Ce vaccin innovant, développé par les géants de l'industrie pharmaceutique Moderna et MSD, est conçu sur mesure pour chaque patient en fonction de la composition génétique spécifique de sa tumeur. Les premiers résultats sont encourageants et laissent espérer une amélioration significative des taux de survie.