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Sports

Le sport face à la guerre en Ukraine : des compétitions annulées et des sportifs russes non grata

La Ligue des champions 2021-2022 n'aura pas lieu à Saint-Pétersbourg comme prévue, en raison de l'invasion de l'Ukraine par l'armée russe mais au Stade de France, à Paris. Refus d'affronter la Russie, sportifs déclarés persona non grata, compétitions déplacées ou annulées... Depuis le début de l'invasion russe en Ukraine jeudi, plusieurs fédérations internationales ont pris des mesures : le football, la Formule 1, le volley, le biathlon, le tennis, le ski sont concernés. Même le CIO s'en mêle. L'invasion russe en Ukraine a déjà des conséquences lourdes sur le sport professionnel : compétitions déplacées, à commencer par la prestigieuse finale de Ligue des Champions, refus polonais et suédois d'affronter la Russie et sportifs déclarés persona non grata.         Quatre ans après le Mondial, Saint-Pétersbourg se préparait à revenir au centre de l'attention des amateurs de football. Mais l'UEFA a très vite annoncé qu'elle déplaçait à Paris la finale de la Ligue des champions, sommet du football européen de clubs. Autre sujet à venir pour l'UEFA : son partenariat avec Gazprom, qui sera examiné la semaine prochaine par son comité exécutif et semble très menacé. Un contrat estimé à 40 millions d'euros par an.  >> À lire aussi : "Ligue des champions : la finale délocalisée de Saint-Pétersbourg au Stade de France"        Sotchi est un endroit symbolique du "soft power" russe dans le domaine sportif. Ville hôte des jeux d'hiver en 2014, elle accueille depuis cette même année le Grand Prix de Russie de Formule 1. Mais ce ne sera pas le cas cette saison, puisque le promoteur de la compétition, Formula One, l'a annulé sept mois avant sa tenue. L'écurie américaine Haas a de son côté remis en question son partenariat avec son sponsor russe Uralkali, n'arborant pas les couleurs russes sur ses monoplaces. Et l'avenir en F1 de Nikita Mazepin, fils d'un dirigeant d'Uralkali, qui devait piloter une des deux monoplaces, semble remis en question.              La Fédération internationale de football (Fifa) n'a pour le moment pas renoncé aux matchs de son calendrier prévus en Russie. Mais elle a été prise de vitesse par la Pologne, à la grande satisfaction de sa star Robert Lewandowski : celle-ci refuse d'affronter le 24 mars à Moscou la Russie en barrage du Mondial-2022. Adversaires potentiels des Russes au match suivant, les Suédois ont aux aussi annoncé qu'ils n'affronteraient pas les Russes.       >> À lire aussi : "Football : Yaroslav Rakitskiy, banni de l'Ukraine pour avoir rejoint un club russe" L'entraîneur de Chelsea Thomas Tuchel l'a reconnu : la situation du propriétaire du club londonien, l'oligarque russe Roman Abramovitch, "perturbe" son équipe. Si le multimilliardaire n'est pas ciblé par les sanctions décidées par Londres contre les intérêts russes, son cas a été évoqué au parlement et dans la presse. Chelsea n'est pas le seul club à avoir des accointances russes. Manchester United a annoncé vendredi avoir "révoqué" son contrat de sponsoring avec la compagnie aérienne Aeroflot à qui l'espace aérien britannique a été interdit. Ce contrat avait été conclu en 2013. En Allemagne, le club de D2 Schalke 04 a retiré le logo et le nom de Gazprom de ses maillots.               D'ordinaire réticent à commenter la géopolitique, le Comité international olympique a exhorté les fédérations internationales sportives à annuler ou délocaliser tout événement prévu en Russie ou en Biélorussie. Il demande aussi que les drapeaux de ces deux pays ne soient pas hissés et que leurs hymnes ne soient pas joués, estimant que la trêve olympique censée expirer une semaine après les Jeux paralympiques (4-13 mars), avait été violée.  En accord avec cet appel, la fédération internationale de ski (FIS) a annoncé l'annulation de toutes ses compétitions en Russie d'ici la fin de la saison "dans l'intérêt de la sécurité de tous les participants". Sans attendre cette annonce, la Norvège, première nation en nombre de médailles aux Jeux Olympiques d'hiver de Pékin, et la Suède avaient de toute façon prévenu qu'elles n'enverraient pas de skieurs pour ces épreuves.       Suivant aussi l'appel du CIO, la Fédération internationale de biathlon (IBU) a quant à elle décidé samedi de bannir les hymnes et drapeaux de la Russie et du Belarus lors des épreuves de Coupe du monde. En revanche, même si l'équipe ukrainienne de biathlon a déjà informé l'IBU qu'elle ne participerait à aucune des compétitions restantes de la Coupe du monde, "le drapeau ukrainien sera hissé lors des événements pour honorer l'équipe ukrainienne", a expliqué l'instance.              Prévus du 26 août au 11 septembre, les Mondiaux de volley-ball en Russie n'ont pour l'instant pas été déplacés mais semblent très menacés. "Sans moi, merci", a tweeté la star française du volley mondial Earvin Ngapeth. Grande nation de ce sport, la Russie perd également l'organisation des matches de la phase de groupe des Ligues des nations féminine à Oufa du 28 juin au 3 juillet et masculine à Kemerovo du 5 au 10 juillet. La Fédération internationale de tennis a annulé indéfiniment tous les événements en Russie.            Le gouvernement suédois a appelé samedi à une exclusion intégrale de la Russie de toutes les compétitions sportives par les pays de l'UE. D'ores et déjà, les fédérations norvégienne et suédoise de ski ont fait savoir que les sportifs russes n'étaient pas les bienvenus sur leur territoire pour les épreuves dans leurs pays respectifs le mois prochain. La ministre britannique de l'Intérieur Priti Patel a également prévenu que "les sélections nationales des pays complices" de l'invasion de l'Ukraine, ne seraient plus les bienvenues en Grande-Bretagne. De fait, les visas des basketteurs bélarusses qui devaient jouer dimanche à Newcastle ont été annulés.        À l'exception des matches les mettant directement aux prises, les clubs russes alignés en Euroligue (Saint-Pétersbourg, Kazan et CSKA Moscou) devront jouer à l'étranger leurs matchs à domicile en Euroligue. Idem pour les matches de football européen de clubs. Avec AFP

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