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Le référendum en Nouvelle-Calédonie, "une consultation vidée de son sens"

Le "non" à l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie l'a emporté à une écrasante majorité lors du référendum organisé dimanche – et marqué par une abstention record. Un résultat "non analysable" selon Isabelle Merle, historienne et directrice de recherche au CNRS, pour qui le scrutin aurait dû être reporté. Selon des résultats provisoires fournis par le Haut-commissariat de la République, le "non" à l'indépendance a recueilli 96,5 % des suffrages dimanche – un niveau bien plus élevé que lors des référendums de 2018 et 2020, où il avait respectivement obtenu 57 % et 53 % des voix. Mais le scrutin a été marqué par l'effondrement de la participation, qui s'est établie à seulement 43,9 %, contre près de 80 % en 2020 et 73,7 % en 2018. Pour l'historienne Isabelle Merle, cette abstention est la marque d'"un échec, d'une impasse politique, et même d'une faute politique du point de vue de l'histoire de la Nouvelle-Calédonie. [...] C'est une consultation qui a été vidée de son sens [...] et il est désolant, après ce long processus de décolonisation, d'arriver à cette perte de sens." La directrice de recherche au CNRS regrette le non-report du référendum à un moment plus propice. "Il aurait été facile de le reporter en 2022, tout le monde aurait été en responsabilité par rapport à cette consultation. Pour l'ensemble des parties, c'était essentiel." Les indépendantistes avaient appelé les électeurs à boycotter le scrutin faute d'avoir obtenu son report, qu'ils réclamaient en raison d'une forte hausse, depuis septembre, des cas de contamination de Covid-19. Avec AFP et Reuters

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