Le maire d’une commune du Cher agressé physiquement : "On ne peut pas continuer comme ça", alerte-t-il
L’élu avait réprimandé un groupe de jeunes qui utilisaient le camping comme terrain de motocross. Son agresseur, un jeune homme de 19 ans, sera jugé en comparution immédiate ce vendredi.
Le maire de Châteauneuf-sur-Cher, dans le Cher, a été victime d’une violente agression mercredi 31 août. "On ne peut pas continuer comme ça", a exposé sous le choc William Pelletier à France Bleu Berry.
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Selon France Bleu, les faits se sont produits mercredi en fin d'après-midi sur le parking de la mairie, lorsque l'élu s'est installé dans son véhicule, fenêtre ouverte. Un jeune homme de 19 ans l'a alors interpellé et aussitôt frappé. Touché au visage, le maire âgé de 72 ans a dû subir des points de suture. Les deux hommes auraient eu une altercation verbale quelques semaines auparavant, l’élu ayant réprimandé un groupe de jeunes qui utilisaient le camping comme terrain de motocross.
Le maire de 72 ans avoue avoir peur
Élu depuis 27 ans, William Pelletier admet aujourd’hui avoir peur. "Si je n’ai pas le droit de dire à trois ou quatre jeunes d’arrêter de faire le cirque sur un camping, que je suis agressé sur le parking de la mairie deux mois plus tard, si c’est être élu pour qu’on se fasse tabasser, massacrer… On ne peut pas continuer comme ça, c’est gratuit !", a-t-il déploré.
L'agresseur présumé est un jeune habitant de la commune. Il a été arrêté le soir même de l’agression par les gendarmes pour "violence sur personne dépositaire de l'autorité publique ayant entraîné une incapacité totale de travail de moins de 8 jours". Il a été placé en garde à vue et sera jugé en comparution immédiate vendredi 2 septembre.
Des gens se font justice "pour un oui ou pour un non"
Philippe Moisson, président de l’association des maires du Cher, exige une décision ferme de la justice. "On a des gens qui pour un oui ou pour un non se font justice eux-mêmes. Aujourd’hui, que vous soyez maire, pompier ou gendarme, les gens ne respectent rien", a-t-il martelé, soulignant que l’élu de Châteauneuf-sur-Cher est "meurtri psychologiquement".
En juillet dernier, un homme qui avait volontairement percuté en juin le maire de Bazincourt-Sur-Epte (Eure) a été jugé en comparution immédiate et écopé d'une peine de 11 mois de prison, dont 7 mois ferme.