Le lanceur de la fusée de Blue Origin s'écrase après son décollage
Une vidéo publiée par Blue Origin montre, environ une minute après le décollage, la capsule activer ses moteurs d'urgence et s'éjecter du lanceur principal.
Le lanceur de la fusée Blue Origin, l'entreprise du milliardaire Jeff Bezos, s'est écrasé lundi une minute après son décollage au Texas. Il n'y avait pas de passager à bord. Le régulateur américain a bloqué tout nouveau décollage de cette fusée le temps de l'enquête.
Le lanceur de la fusée de Blue Origin s'est écrasé peu après son décollage lundi 13 septembre dans l'ouest du Texas, a annoncé l'entreprise de Jeff Bezos, précisant que la capsule avait pu se séparer du reste de la fusée.
C'est un coup dur pour l'entreprise et pour le secteur du tourisme spatial objet d'une vive concurrence, même si des observateurs notent que d'éventuels passagers auraient probablement survécu à l'accident, premier du genre pour Blue Origin.
Une vidéo publiée par l'entreprise montre, environ une minute après le décollage, la capsule activer ses moteurs d'urgence et s'éjecter du lanceur principal. On voit ensuite son atterrissage brutal, malgré le déploiement de parachutes.
La vidéo ne montre pas ce qu'est devenu le lanceur, l'entreprise écrivant qu'il est "tombé au sol", alors qu'en cas de succès il doit revenir se poser debout, en douceur.
"Dysfonctionnement du lanceur lors du vol non habité aujourd'hui", avait annoncé d'abord l'entreprise, en précisant ensuite que le système d'éjection de la capsule avait fonctionné comme prévu. "Il n'y a pas eu de blessés", a précisé Blue Origin. La capsule, non habitée, emportait uniquement du matériel de recherche pour cette mission intitulée "New Shepard 23".
Le régulateur américain de l'aviation civile, la FAA, a annoncé avoir bloqué tout nouveau décollage de cette fusée le temps de l'enquête. "La capsule a atterri en sécurité et le lanceur a touché le sol dans la zone dédiée aux aléas", a écrit l'agence fédérale.
Concurrence
Il s'agissait de la 23e mission pour l'entreprise, la première à se terminer par un échec.
Mais le milliardaire Jared Isaacman, à la tête de missions spatiales organisées avec le concurrent SpaceX, souligne que "le système de sécurité au décollage a bien fonctionné." "Avec tant de lancements, de (fusées), de moteurs et de lanceurs en développement dans le secteur, un tel événement ne devrait pas étonner," a-t-il relativisé.
Longtemps réservé aux États, la course à l'espace s'est depuis quelques années ouverte à plusieurs entreprises privées en concurrence aux États-Unis, en plus de Blue Origin : SpaceX, menée Elon Musk et qui travaille avec la Nasa, et Virgin Galactic, principal concurrent de Blue Origin sur le secteur des vol suborbitaux mais à l'arrêt depuis le vol de son fondateur Richard Branson en juillet 2021.
Blue Origin a envoyé 32 personnes dans l'espace depuis juillet 2021, quand son patron Jeff Bezos, fondateur d'Amazon, avait pris part au premier vol. Les touristes spatiaux, qui payent un ticket au prix inconnu, bénéficient d'une dizaine de minutes en apesanteur avant de venir atterrir en plein désert.
Avec AFP