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Le groupe d'extrême droite Génération identitaire dissous par le gouvernement

Le ministre français de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé, mercredi, la dissolution du groupe d'extrême droite antimigrants Génération identitaire, l'accusant d'inciter "à la discrimination, à la haine et à la violence".   Le groupe d'extrême droite Génération identitaire (GI) a été dissous mercredi en Conseil des ministres, a annoncé dans un tweet le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, affirmant que cette association "incite à la discrimination, à la haine et à la violence". "Cette association et certains de ses militants doivent être regardés comme tenant un discours de haine incitant à la discrimination ou à la violence envers des individus en raison de leur origine, de leur race et de leur religion" et, "par sa forme et son organisation militaires", GI "peut être regardée comme présentant le caractère d'une milice privée", justifie le ministre dans le décret de dissolution. La procédure avait été lancée mi-février par le ministre avec l'envoi à l'association d'un argumentaire auquel GI avait jusqu'au 24 février pour répondre. Depuis plusieurs années, ce groupuscule, né sur les cendres d'Unité radicale (UR) dissous en août 2002 après la tentative d'assassinat de Jacques Chirac par l'un de ses militants, Maxime Brunerie, s'est fait connaître pour ses actions coup de poing largement relayées sur les réseaux sociaux. Le groupe entend défendre une identité ethnique et culturelle européenne qui serait menacée par le métissage, jugeant que la cohabitation entre différentes cultures est impossible. >> À lire aussi : "Dissolution de Génération identitaire : qui est derrière ce groupe d'extrême droite antimigrants ?" Le décret de dissolution fait également état des "liens avec des groupuscules d'ultradroite dont (GI) reçoit un soutien logistique et qui défendent une idéologie appelant à la discrimination, à la violence ou à la haine au nom de théories racialistes ou suprémacistes". Il y est encore noté que l'association a reçu des dons de Breton Tarrant, l'auteur de l'attentat de Christchurch (Nouvelle-Zélande) qui a fait 51 morts en mars 2019. Lors de son audition en avril 2019 par la commission d'enquête parlementaire sur les groupuscules d'extrême droite, l'ancien directeur de Tracfin Bruno Dalles avait affirmé que Brenton Tarrant était "membre bienfaiteur" de GI. La dissolution de Génération identitaire intervient alors que le ministère de l'Intérieur a, ces derniers mois, obtenu celle de trois associations proches de la mouvance islamiste (CCIF, BarakaCity, et le collectif Cheikh Yassine) dans le sillage de l'assassinat de Samuel Paty en octobre 2020, et de celle du groupe ultranationaliste turc des "Loups gris". Avec AFP

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