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Le déficit de la France dérape et s'évalue à 5,5 % du PIB en 2023

Le déficit public de la France a atteint 5,5 % du PIB en 2023, à 154 milliards d'euros, a dévoilé, mardi, l'Insee. Ce chiffre est plus fort que les 4,8 % de déficit réalisés en 2022 et que les 4,9 % initialement prévus par le gouvernement pour 2023.  Le déficit public de la France a atteint 5,5 % du PIB en 2023, soit 0,6 point de plus qu'attendu par rapport aux prévisions économiques de l'exécutif français. La mauvaise nouvelle était dans les tuyaux depuis quelques jours, c'est maintenant officiel : le déficit public de la France a atteint 5,5 % du PIB en 2023, a dévoilé, mardi 26 mars, l'Insee. Soit bien plus que les 4,8 % de déficit réalisés en 2022 et que les 4,9 % initialement prévus par le gouvernement pour 2023.  Ce dérapage s'explique notamment par des recettes qui "ralentissent nettement en 2023", en progression de 2 % contre +7,4 % en 2022, expose l'Institut national de la statistique et des études économiques dans un communiqué.  Elles ont été "pénalisées par le ralentissement de l'économie, des mesures nouvelles sur les prélèvements obligatoires, et un recul des transferts reçus", précise l'institution, évoquant des impôts "quasi à l'arrêt", augmentant "seulement de 0,3 % (+2,8 milliards d'euros) après +7,9 % en 2022". Les recettes de TVA, notamment, "ralentissent nettement à +2,8 % après +7,6 %".  Les dépenses ont elles aussi "un peu" ralenti : "Elles augmentent de 3,7 % après +4 % en 2022", indique l'Insee. "En proportion du PIB, les dépenses continuent de reculer et s'établissent à 57,3 % du PIB après 58,8 % en 2022", précise-t-il, mais elles restent cependant "sensiblement supérieures à l'avant Covid (55,2 % du PIB en 2019)".  Les dépenses de fonctionnement (+6 %) et les prestations sociales "accélèrent" (+3,3 %, après +1,2 % en 2022), portées "par la revalorisation des prestations indexées sur l'inflation", indique l'institution. "Chaque 0,1 point" de PIB de déficit supplémentaire "représente environ 3 milliards" d'euros manquants "Les rémunérations versées accélèrent également : +4,6 % après +4,4 %, avec l'effet en année pleine de la revalorisation indiciaire de juillet 2022, la revalorisation de juillet 2023, et un emploi public plus dynamique que les années précédentes", est-il précisé. Le ministre de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire, s'est redit mardi "opposé à toute augmentation d'impôt" en France, malgré l'annonce d'un déficit public en dérapage. "On peut parfaitement faire des économies sur la dépense publique sans aller piocher dans les poches des Français et je reste totalement opposé à toute augmentation d'impôts sur nos compatriotes", a déclaré le ministre sur RTL, en relevant que les entreprises aussi "payent des impôts". Il s'est uniquement montré ouvert à une hausse de la contribution sur la rente inframarginale des énergéticiens, gonflée ces dernières années par la hausse des prix de l'énergie. Le chiffre de l'Insee sur le déficit était particulièrement attendu car chaque décimale compte pour les finances publiques. "Pour faire simple, chaque 0,1 point" de PIB de déficit supplémentaire en 2023 "représente environ 3 milliards" d'euros manquant dans les caisses de l'État, a expliqué à l'AFP l'économiste Mathieu Plane. Le gouvernement avait prévenu début mars que le déficit serait "significativement" plus élevé que les 4,9 % initialement prévus et les spéculations allaient bon train depuis une semaine sur le chiffre exact, depuis notamment l'évocation par la presse d'un déficit à 5,6 % du PIB. La dette publique française atteint elle 110,6 % du PIB fin 2023, a précisé l'Institut national de la statistique et des études économiques. C'est moins qu'en 2022, où elle s'affichait à 111,9 %, mais presque un point de pourcentage au dessus de la prévision du gouvernement (109,7 %). Avec AFP

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