Le confinement "n'est pas d'actualité" en Île-de-France, selon Jérôme Salomon
Le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, lors d'un point presse à Paris, le 17 décembre 2020.
Interrogé mardi sur un renforcement des restrictions à Paris et dans sa région, le directeur général de la santé, Jérôme Salomon, a assuré que le confinement n'était pas à l'ordre du jour. Cette mesure pourrait toutefois être proposée au gouvernement en "dernier recours".
Malgré une "très forte tension" dans les hôpitaux liée au virus du Covid-19, "Le confinement de l'Île-de-France n'est pas d'actualité", a assuré, mardi 9 mars, Jérôme Salomon, directeur général de la santé, sur la radio RTL.
"Cette mesure de dernier recours serait proposée au gouvernement et au chef de l'État si nous avions l'impression que l'hôpital ne pouvait pas tenir", a-t-il expliqué. "Nous sommes en très forte tension, nous libérons des lits (...) et nous suivons la situation jour après jour", a-t-il poursuivi.
L'Agence régionale de santé (ARS) d'Île-de-France a ordonné, lundi, aux hôpitaux et cliniques de déprogrammer 40 % de leurs activités médicales et chirurgicales les moins urgentes.
Lundi, le directeur général de l'ARS de l'Île-de-France avait indiqué que les hôpitaux de cette région comptaient 973 patients Covid, pour "environ 1 050 lits disponibles" pour ces malades, plaçant ainsi les établissements "dans une situation de tension très forte".
Á ce rythme, le palier de 1 127 lits disponibles précédemment fixé - et pas atteint à ce jour - devrait être dépassé cette semaine, avait-il ajouté.
La situation sur l'ensemble du territoire, et notamment l'Île-de-France, sera réexaminée lors du conseil de défense sanitaire prévu mercredi, avait indiqué, lundi, à l'AFP le ministère de la Santé. Le Pas-de-Calais et le littoral des Alpes-Maritimes, sont eux déjà confinés le week-end.
"Rassurer" les professionnels de santé
Revenant sur la polémique de lundi, à savoir le coup de sang des médecins libéraux après la décision de la direction générale de la santé d'autoriser les pharmaciens à passer commande du vaccin AstraZeneca cette semaine, mais pas les médecins libéraux, Jérôme Salomon a tenu à "rassurer" ces professionnels.
"Ils ont déjà commandé 800 000 doses pour leurs patients éligibles, il y en aura 800 000 de plus. Il y aura donc 1,6 million de patients à vacciner dans les prochains" jours, a-t-il déclaré.
Furieux, le syndicat MG France et le SML avaient demandé la démission du directeur général de la santé.
Ce dernier voit "dans cette réaction épidermique de (ses) confrères comme un signe d'engagement, d'énergie pour la vaccination", a-t-il dit sur RTL, excluant de démissionner.
Avec AFP