Covid-19 en France : l'option du confinement reste "sur la table"
Évacuation sanitaire par avion d'un malade du Covid-19 près de Lyon, le 16 novembre 2020.
Un nouveau confinement généralisé en France reste une option envisageable pour freiner l'épidémie de Covid-19, a indiqué dimanche Jérôme Salomon, le directeur général de la santé, tandis que la région francilienne se prépare à évacuer des patients pour soulager ses hôpitaux.
La menace d'un nouveau confinement continue à planer sur la France. Le directeur général de la santé, Jérôme Salomon, a indiqué, dimanche 14 mars, que l'option restait à la disposition des autorités pour freiner l'épidémie de Covid-19.
"Tous les outils sont en permanence sur la table. Le confinement est utilisable si la situation l'exige", a déclaré Jérôme Salomon sur BFMTV, considérant la situation épidémique "préoccupante" et "inquiétante".
"Le confinement n’est pas tabou mais le confinement n’est pas automatique", a ajouté le directeur général de la santé. "Il dépend du contexte, il doit être justifié, il doit être expliqué et il doit être évidemment respecté."
L'option d'un troisième confinement avait été écartée au début de l'année par le président Emmanuel Macron, en raison des risques liés à l'économie et à l'acceptabilité sociale.
Des évacuations pour soulager l'Île-de-France
Mais l'aggravation de la situation sanitaire, notamment en Île-de-France, a redonné de la voix aux partisans de cette méthode radicale.
Le gouvernement a jugé cette semaine la situation sanitaire "tendue et inquiétante". Des transferts de patients ont débuté pour soulager les hôpitaux franciliens, où plus de 95 % des capacités initiales en réanimation sont occupées par des malades du Covid-19.
Après trois transferts samedi et trois dimanche, six par jour seront organisés par voie aérienne à partir de lundi, a annoncé le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, depuis le tarmac de l'aéroport d'Orly, d'où un avion partait vers Bordeaux avec deux patients à bord.
Une "opération plus massive" sera organisée en fin de semaine par TGV médicalisés, a ajouté Gabriel Attal, qui prévoit une centaine de transferts depuis l'Île-de-France la semaine prochaine, principalement vers les Pays de la Loire, la Nouvelle Aquitaine et l'Occitanie.
Avec Reuters et AFP