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Insolite et Faits divers

Le billet sciences. Les feux de forêt réduisent la faune sauvage

Certaines espèces vivant dans les zones touchées par les incendies se trouvaient déjà en situation de sursis. C’est le cas par exemple du lynx du désert en Turquie,de l’ours brun, ou du wapiti en Russie. Dans le sud de la Grèce, c’est le cerf élaphe – le plus grand cerf d’Europe – qui se trouve en danger d’extinction. Si l'on y ajoute certains faucons, perdrix, écureuils, marmottes et de nombreux reptiles, il existe plus d'une centaine d’espèces animales menacées qui vivent dans ces zones touchées par les feux. Ces animaux n'ont pas de stratégie naturelle de survie face aux incendies. Au mieux, ils réussissent à fuir et les reptiles ou les insectes peuvent parfois s'enterrer. Malheureusement, les responsables de la réserve naturelle de la plaine des Maures, dans le Var, ont constaté par exemple que certaines tortues d'Hermannn'ont pas réussi à s'enfouir dans la terre. Elles n'ont pas non plus réussi à trouver la protection d'une rivière car les cours d'eau sont à sec. C'est d'ailleurs une grande inquiétude écologique car ces tortues d'Hermannn font partie des dernière tortues terrestres d’Europe. Par ailleurs, au-delà des flammes, la faune est en général aussi victime de la destruction de son habitat, de la pollution par les fumées et du problème des ressources alimentaires, ensuite. Il est encore difficile à ce stade de savoir quel sera l'impact réel de ces incendies sur la faune sauvage. De petits miracles de la nature se produisent parfois Des chercheurs ont révélé cette semaine qu’une espèce rare de marsupial – un petit mammifère à tête de musaraigne – a finalement survécu aux incendies d’il y a un an et demi en Australie, alors qu’un tiers de sa zone d'habitation avait été détruite. Il est vrai que certaines plantes, des insectes, ou des microalgues peuvent proliférer après un incendie, en raison de la présence des cendres ou de l’absence de prédateur. Mais régénérer un écosystème équilibré après le passage des flammes prend en général des années. Deux à trois ans au mieux pour un incendie vite maîtrisé dans une végétation de type méditerranéen et jusqu’à 15 - 20 ans pour une forêt totalement détruite par des feux importants.

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