La "ligue du LOL", ou quand le cyberharcèlement est le fait de journalistes
Un groupe Facebook privé, regroupant une trentaine de journalistes parisiens, est aujourd'hui pointé du doigt pour avoir pris pour cible de nombreuses personnes sur les réseaux sociaux.
Ils sont journalistes, blogueurs, influents sur la toile et à l'origine de ce qu'ils ont appelé la "ligue du LOL". En tout, ils sont une trentaine, majoritairement des hommes, à avoir harcelé de nombreuses personnes sur les réseaux sociaux entre 2008 et 2012.
Des injures sexistes, racistes ou homophobes la plupart du temps. Depuis les révélations de Libération, l'histoire a refait surface et les témoignages se multiplient sur le web.
"Un travail de sape qui mène au désespoir"
"On finit par croire au statut qu'une communauté vous donne. On m'a fait passer pour une salope. J'ai perdu deux ans à me poser des questions, à faire des insomnies, à devenir folle", a écrit sur Twitter Iris. "Le cyberharcèlement, ça prend aussi la forme d'un travail de sape ponctuel, mais régulier, qui mène au désespoir", a confié sur Twitter Mélanie Wanga.Les principaux mis en cause se sont excusés sur le web : Vincent Glad et A. H., journalistesà Libération, et D. D., rédacteur en chef des Inrocks. Ils ont tous été mis à pied par leur employeur. Cette histoire de harcèlement éclabousse le petit monde des journalistes stars des réseaux sociaux.