La goutte d'eau ! L'incroyable écœurement du médecin qui avait reçu la première victime française du coronavirus
Près de deux ans après avoir été confronté à la première victime du Covid-19 en France, le docteur Philippe Pinilo prend position contre l'obligation vaccinale des soignants.
L'obligation vaccinale franchit une nouvelle étape. À partir de ce mercredi 15 septembre, tous les professionnels de santé ont l'obligation d'avoir entamé leur parcours vaccinal pour continuer à exercer. Autrement dit, d'avoir reçu au moins une dose. Cette nouvelle obligation vaccinale concerne le personnel des hôpitaux, des cliniques et des EHPAD, les soignants libéraux, pompiers, ambulanciers et employés à domicile. Et si d'après Santé Publique France, 88,1% des personnels soignants salariés se sont pliés aux attentes gouvernementales, d'autres font barrage et refuse toujours leur première dose. C'est notamment le cas de Philippe Pinilo.
Praticien généraliste basé à Crépy-en-Valois (Oise) depuis trente-cinq ans, le docteur Philippe Pinilo est le premier médecin français à avoir perdu un patient atteint du coronavirus. Le 12 février 2020, alors que le Covid-19 ne touchait que quelques dizaines de personnes en France, le Dr Pinilo avait reçu dans son cabinet un professeur des écoles présentant des symptômes du Covid-19. Placé en arrêt de travail, l'enseignant était décédé deux semaines plus tard à l'hôpital Pitié Salpêtrière, devenant ainsi la première victime française du virus SARS-CoV-2. Depuis, le docteur Philippe Pinilo s'affaire au front. Mais après un an et demi et deux contaminations au Covid-19, le médecin a décidé de fermer son cabinet. En cause, l'obligation vaccinale des soignants, à laquelle il refuse de se plier :
"On me met un revolver sur la tempe"
"On me met un revolver sur la tempe et on me dit 'Tu te fais vacciner ou socialement, tu es mort. Je n'ai jamais vu le corps médical agir ainsi. Ça n'est pas humain", s'indigne le généraliste dans les colonnes du Parisien. "Chaque matin, je reste quinze minutes dans ma voiture avant de me décider à entrer dans mon cabinet. À un moment, je dois reconnaître que je suis en souffrance et que je ne suis plus capable de travailler. Je tire sur la corde. Il n'est pas possible d'exercer ma profession quand la dignité humaine n'est plus au cœur du métier."
Et pourtant, le docteur Pinilo est loin de se ranger parmi les antivax. Il plaide néanmoins le libre-arbitre des soignants, et est prêt à rester fermé aussi longtemps que le gouvernement l'en privera. "J'ai toujours été très pro-vaccin. Mais ce vaccin-là, ma conscience n'en veut pas. Les vaccinosceptiques, il faut les respecter. C'est un viol des consciences. Et on ne pas me demander de violer ma conscience. (...) Socialement, je suis sur la touche. Une société qui vit ainsi va au chaos. Alors mois je dis 'Allez-y, je vais vivre autrement'." Pour rappel, les soignants français ont jusqu'au 15 octobre prochain pour compléter leur schéma vaccinal.
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