L'UEFA présente ses excuses pour les incidents au Stade de France
FOOTBALL
Les fans de Liverpool devant les grilles du Stade de France, le 28 mai 2022.
Près d'une semaine après les incidents survenus au Stade de France en marge de la finale de la Ligue des champions organisée par l'UEFA, l'instance s'est excusée, vendredi, auprès des supporters, regrettant des "événements pénibles".
L'UEFA a présenté, vendredi 3 mai, ses excuses aux supporters qui ont "dû subir" les "événements pénibles" entourant la finale de la Ligue des Champions, samedi, au Stade de France, ou "y assister".
"Aucun fan de football ne devrait être mis dans cette situation, et cela ne doit pas se reproduire", insiste l'instance européenne, qui précise au passage les objectifs de l'enquête ordonnée lundi sur les circonstances de la rencontre remportée par le Real Madrid (1-0) face à Liverpool.
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Confié à l'ancien ministre portugais de l'Éducation, de la Jeunesse et des Sports, Tiago Brandão Rodrigues, ce rapport devra "identifier les lacunes et les responsabilités de toutes les entités impliquées dans l'organisation de la finale".
Dans le détail, il lui faudra évaluer "tous les plans opérationnels pertinents liés à la sécurité, à la mobilité, à la billetterie", ainsi que la "planification et préparation" des différents acteurs en cause, "y compris sur des sites" distincts du stade tels que les points de rencontre des supporters.
Une enquête associant les supporters
Tiago Brandão Rodrigues contactera pour cela les représentants des supporters, les deux clubs, "les spectateurs en général, la Fédération française de football (FFF), la police, les autorités nationales et locales et l'exploitant du stade", énumère l'UEFA.
Il s'agit pour l'heure de "la seule enquête à laquelle sont associés les supporters", a souligné auprès de l'AFP, Ronan Evain, directeur exécutif de l'association Football Supporters Europe.
Si la communication de l'UEFA "n'avait pas été idéale samedi soir", attribuant laconiquement les incidents aux "milliers de faux billets", "l'essentiel est qu'elle soit là, et mette la pression" sur le ministre de l'Intérieur français Gérald Darmanin, la FFF et la préfecture de police de Paris, "pour qu'ils reconnaissent que les supporters ont été victimes des événements", a ajouté Ronan Evain.
Emmanuel Macron "indigné"
Emmanuel Macron s'est par ailleurs dit "indigné" par "ce que nous avons vu" au Stade de France, annonçant son souhait d'indemniser les supporters ayant un billet qui n'ont pas pu accéder au stade.
"J'ai été comme nous tous indigné par le désordre sous toutes ses formes et par ce que nous avons vu. J'ai une pensée pour les familles qui ont été bousculées, qui n'ont pas pu accéder aux places qu'elles avaient payées. C'est pour cela que je souhaite qu'on puisse les indemniser le plus vite possible", a-t-il souligné dans un entretien à la presse régionale, répétant avoir "demandé au gouvernement de déterminer les responsabilités et de les expliquer dans les moindres détails à nos compatriotes, aux Britanniques et aux Espagnols".
Samedi soir, l'impossibilité d'acheminer dans les temps les spectateurs munis de billets a non seulement retardé de 36 minutes le coup d'envoi du match, mais les scènes de chaos aux abords du stade ont en outre fait le tour du monde.
Bousculades, tentatives d'intrusion d'individus sans billet, supporters – dont des enfants – traités avec brutalité par les forces de l'ordre ou victimes de vols : six jours après, les deux clubs ne décolèrent pas sur leur accueil à Paris pour le plus grand match de la saison en Europe.
Certains supporters n'ont pu entrer dans l'enceinte que bien après le coup d'envoi, tandis que d'autres n'ont jamais pu franchir les portes du stade de 79 000 places.
Avec AFP