L'ex-gendarme qui s'est suicidé dans le Gard était bien le "tueur au visage grêlé", les expertises ADN l'ont confirmé
Les expertises ADN confirment que l'ex-gendarme qui s'est suicidé dans la nuit de mardi à mercredi au Grau-du-Roi, dans le Gard, était bien le "tueur au visage grêlé" qui était recherché depuis 35 ans, a indiqué le parquet de Paris jeudi 30 septembre. Il est soupçonné de six viols et quatre meurtres entre 1983 et 1994, dont le viol et l'assassinat de la petite Cécile Bloch, 11 ans, en 1986. Selon les informations de franceinfo, il a laissé une lettre d'aveux avec des détails sur les faits.
Le parquet confirme que l'ADN de cet ancien gendarme correspond à celui qui a été retrouvé sur plusieurs scènes de crimes. Il confirme aussi que l'homme était convoqué le 24 septembre pour une audition le 29 septembre, mais qu'il "a été déclaré disparu par son épouse le 27 septembre et retrouvé mort le 29 septembre au Grau-du-Roi", dans l'Hérault. "Ces derniers mois, le magistrat instructeur a convoqué pour audition ou sur commission rogatoire environ 750 gendarmes en poste en région parisienne à l'époque des faits", a-t-il ajouté.
"Le fruit de la ténacité du groupe cold case"
"Il s'agit d'un ancien gendarme, devenu policier et désormais à la retraite", indique le parquet. Selon les informations de franceinfo, cet homme de 59 ans avait d'abord été gendarme en Île-de-France dans la Garde Républicaine en tant que motocycliste de 1983 à 1988, puis il a quitté la gendarmerie pour intégrer la brigade motocycliste urbaine de la police dans les Bouches-du-Rhône, avant de devenir chef de l'une des brigades de Montpellier, a appris franceinfo de source proche du dossier. Il a également été délégué syndical et est parti à la retraite après un arrêt maladie. Il a aussi intégré le conseil municipal de Prades-le-Lez, dans l'Hérault, en 2019.
Une information judiciaire était ouverte depuis des décennies des chefs de viols sur mineurs de 15 ans, assassinats, tentative d'homicide volontaire, vols avec arme, usages de fausse qualité et enlèvement et séquestration sur mineur de 15 ans". L'identification du "tueur au visage grêlé" est "l'aboutissement d'une très longue enquête et le fruit de la ténacité du chef du groupe cold case" de la brigade criminelle de la Direction régionale de la police judiciaire, a expliqué un policier à franceinfo.