Justice : le dernier plan Alerte Enlèvement a-t-il été déclenché par erreur ?
La dernière Alerte Enlèvement n'aurait jamais dû être déclenchée. Le 17 décembre, vers 20 heures, Halim B. se présente devant une maison à Fouquières-lès-Lens (Pas-de-Calais), le domicile de la famille d'accueil de son fils, âgé de 12 ans. "On a frappé à ma porte (...), il y avait un monsieur que je ne connaissais pas du tout. Le gamin a tiré la porte et s'est sauvé avec le monsieur en voiture", raconte l'assistante.
Halim B. placé en garde à vue
Cette dernière prévient les enquêteurs qui se lancent à la recherche du père et de l'enfant. Halim B., de son côté, va de lui-même au commissariat et explique qu'il a récupéré son fils car celui-ci aurait des tendances suicidaires. Il indique même l'adresse où le trouver, mais au commissariat, personne ne fait le lien entre les deux affaires. Le lendemain matin, Halim B. réalise qu'il est l'homme le plus recherché de France. Il appelle aussitôt le numéro indiqué sur l'alerte. "Au début, je pensais que c'était une blague, confie Halim B. J'ai appelé immédiatement pour leur préciser mon adresse, que j'avais déjà donné la veille." Pourtant, les forces d'intervention l'interpellent et le placent en garde à vue. Il faudra plusieurs heures pour démêler l'imbroglio. Lundi 10 janvier, Halim B. était au tribunal pour soustraction d'enfant, et non pour kidnapping. L'audience a été remportée.