Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks, a subi un "micro- AVC" en prison fin octobre, annonce sa fiancée
La compagne de l'informaticien a révélé que cet accident s'était déroulé au premier jour de l'examen d'un appel des Etats-Unis contre le refus du Royaume-Uni d'extrader le fondateur de WikiLeaks.
Le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, a souffert d'un "micro-AVC" en prison fin octobre, en pleine bataille judiciaire contre son extradition du Royaume-Uni aux Etats-Unis, a affirmé sa fiancée Stella Moris. Cette dernière, mère de deux petits garçons qu'elle a eus avec Julian Assange, a déclaré que cela s'était produit le 27 octobre, au premier jour de l'examen d'un appel des États-Unis contre le refus d'extrader le fondateur de WikiLeaks, que Washington veut juger pour une fuite massive de documents.
Julian Assange est incarcéré dans une prison de haute sécurité près de Londres depuis deux ans et demi et son arrestation par la police britannique en avril 2019 après avoir passé sept ans dans l'ambassade londonienne de l'Équateur où il s'était réfugié alors qu'il était en liberté sous caution. "Il doit être libéré. Maintenant", a tweeté Stella Moris samedi soir.
Le journal Mail on Sunday a rapporté que Julian Assange, 50 ans, avait souffert d'un "accident ischémique transitoire", au cours duquel l'approvisionnement en sang d'une partie du cerveau est temporairement interrompu. Cela a provoqué chez lui une perte de mémoire et des signes de dommages neurologiques et sa paupière droite s'est affaissée. Il prend depuis des médicaments, selon le journal.
"Jeu d'échecs constant"
"Je crois que ce jeu d'échecs constant, bataille après bataille, ce stress extrême, est ce qui a causé l'accident vasculaire cérébral de Julian le 27 octobre", a déclaré Stella Moris, disant craindre que son compagnon soit victime d'un accident vasculaire cérébral plus grave. Cette révélation sur l'état de santé de Julian Assange intervient après une victoire majeure des États-Unis dans leur bataille pour obtenir l'extradition du fondateur de WikiLeaks, la Haute Cour annulant vendredi une décision de première instance qui s'y opposait.
Julian Assange entend toutefois former un recours auprès de la Cour suprême.Les États-Unis reprochent au lanceur d'alerte d'avoir diffusé, à partir de 2010, plus de 700 000 documents classifiés. Poursuivi notamment pour espionnage, il risque jusqu'à 175 ans de prison dans une affaire qui représente, selon ses soutiens, une attaque gravissime contre la liberté de la presse.