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Arts et People

Judith Godrèche sous emprise : elle rend son compte Instagram public pour dénoncer Benoît Jacquot et leur relation inappropriée

"La petite fille en moi ne peut plus taire ce nom." Ce samedi 6 janvier, Judith Godrèche a décidé de prendre haut et fort la parole. Une démarche qu’elle avait déjà entamée en réalisant sa série Icon of french cinema - disponible sur Arte.tv. En toile de fond, la comédienne y revit certains épisodes douloureux de son adolescence, entre scènes de nudité pénibles à tourner et relation amoureuse et houleuse avec un réalisateur de 25 ans son aîné. Dans la série, il s’appelle Eric et en promotion, Judith Godrèche n’a pas voulu le nommer. Pourtant, il était impossible de ne pas faire le lien avec Benoît Jacquot avec lequel elle était en couple dès ses 14 ans, avant d’acheter un appartement avec lui un an plus tard. Cette histoire n’a jamais été un secret. Mais Judith Godrèche a du mal à l’évoquer.  "Soudainement, l’actrice, jusqu’à présent volubile, se fige, bute sur les mots, regarde dans le vide, peine à rassembler ses pensées. La parole qui fusait avec verve et intelligence quelques minutes auparavant est brutalement empêchée. Ses yeux se voilent de larmes. Elle s’excuse", écrivait le magazine Ellele 7 décembre dernier. Et la principale intéressée d’expliquer : "C’est parce que j’ai une fille adolescente que je parviens à réaliser ce qui m’est arrivé, à me dire que j’ai navigué seule dans un monde sans règles ni lois." Une nouvelle goutte d’eau a fait déborder le vase. Une internaute lui a envoyé un extrait du documentaire de Gérard Miller, Les Ruses du désir, lors duquel témoigne Benoît Jacquot.  Malgré sa "peur de ne pas être soutenue", Judith Godrèche dénonce "la perversion" de Benoît Jacquot Dans cette archives de 2011, le réalisateur évoquait ainsi sa relation avec Judith Godrèche : "C’est une transgression parce que ne serait-ce qu’au regard de la loi, on n’a pas le droit, en principe. Donc une fille comme elle, comme cette Judith qui avait en effet 15 ans, et moi 40, en principe, je n’avais pas le droit." Et de renchérir dans un sourire : "Mais ça, elle n’en avait rien à foutre et même, ça l’excitait beaucoup, je dirais. Faire du cinéma est une sorte de couverture pour des mœurs de ce type-là." C’en est trop pour Judith Godrèche. "Non, ça ne l’excitait pas", clame-t-elle en réponse sur son compte Instagram. Si "ce documentaire n’était pas tombé sous [ses] yeux", Judith Godrèche ne se serait "probablement jamais exprimée de manière aussi personnelle" sur ses réseaux rendus publics pour l’occasion. Elle y dénonce la " perversion " et le " sentiment d’impunité " dont témoignent ces propos.  "J’ai réalisé une série, Icon of french cinema. Elle est drôle. Et grave. Je ne cite personne. J'utilise cette forme artistique pour défaire, faire, transmettre. Et je ne voulais pas qu’elle passe à la trappe. J’avais peur même que le sujet disparaisse derrière un nom", confie-t-elle. Mais elle ne peut plus le taire. La comédienne souhaite désormais " tout dire " et va réfléchir à la manière et le lieu où elle prendra la parole, et ce, malgré ses craintes. "J’ai peur. De ne plus travailler. De ne pas être soutenue. Mais je me dois de le faire pour nos filles, nos petites sœurs", estime-t-elle.  Portée également par le témoignage de celles qui ont également été abusées par l’emprise d’un adulte - "Ces photos de lui et moi - le réalisateur - validaient la démarche des hommes bien plus âgés qui vous prenaient dans leurs filets", déplore Judith Godrèche -, elle prend son courage à deux mains. "Il s’appelle Benoît Jacquot. Il manipule encore celles qui pourraient associer leurs noms au mien. Témoignez. Il menace de me traîner en justice pour diffamation", s'agace-t-elle. Une prise de parole poignante qui fera bouger les choses. 

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