Jean-Luc Mélenchon exhorte ses soutiens à se rassembler derrière sa candidature
ÉLYSÉE 2022
Jean-Luc Mélenchon, candidat à la présidence du parti La France insoumise, prononce un discours place de la République à Paris, le 20 mars 2022.
Le candidat de la France insoumise à l'élection présidentielle française, Jean-Luc Mélenchon, a appelé dimanche ses soutiens à se mobiliser lors d'un rassemblement à Paris pour espérer atteindre le second tour de la présidentielle le 10 avril.
Jean-Luc Mélenchon s’est offert une démonstration de force. À trois semaines de la présidentielle, le leader de la gauche radicale a appelé, dimanche 20 avril, former une "union populaire" à même de le propulser au second tour, alors qu'il est donné en troisième ou quatrième position selon les sondages.
Le candidat insoumis, qui a dédié le rassemblementà "la résistance du peuple ukrainien à l'invasion russe", s'est clairement mis dans le rôle de l'opposant principal au président sortant Emmanuel Macron.
"Vous avez répondu à l'appel", a lancé le tribun devant des dizaines de milliers de personnes – 100 000 selon les organisateurs - rassemblées place de la République à Paris, en les incitant à aller voter le 10 avril "chacun ayant la clé du second tour qui ouvre la porte" de l'Élysée.
"Cinq points en trois semaines"
Il assure devoir trouver "cinq points en trois semaines" afin de se qualifier alors que les états-majors des candidats conviennent que le seuil pour accéder au second tour est historiquement bas, en-dessous des 20 % d'intentions de vote.
Arrivé à la tête du cortège parti place de la Bastille, Jean-Luc Mélenchon a visiblement savouré le plus gros événement de sa campagne, aux cris de "On va gagner" et "Mélenchon président !".
Pour Ouassima Dive, animatrice en puériculture de 44 ans, le candidat de la gauche radicale est "le seul salut" à cette élection. Mais, dit-elle à l'AFP, "le problème, c'est l'abstention" alors que "le programme est fait pour eux, les oubliés, les petites gens".
"Oui, ce vote est un référendum social, vous êtes prévenus", a affirmé le candidat dans son discours. Et de lancer : "La retraite à 65 ans c'est avec Macron, la retraite à 60 ans c'est avec Mélenchon".
Le vote "efficace"
Pour les insoumis, l'idée est de susciter le vote "efficace" au moment où le candidat est le mieux placé à gauche dans les sondages d'intentions de vote (autour de 13 %).
Jean-Luc Mélenchon, 70 ans, avait échoué de justesse en 2017 à accéder au second tour lequel avait opposé Emmanuel Macron à Marine Le Pen.
Un sondage publié dans le JDD donne Emmanuel Macron loin devant avec 29,5 % des intentions de vote, suivi par la candidate du Rassemblement national (18,5 %). Jean-Luc Mélenchon avec 13 % devance ensuite Éric Zemmour (12 %), Valérie Pécresse (11 %), Yannick Jadot (5,5 %), Fabien Roussel (4 %), et encore Anne Hidalgo à 2 %, à égalité avec Jean Lassalle et Nicolas Dupont-Aignan.
Malgré cette avance, les candidats veulent croire que rien n'est encore joué, un argument également repris dans le camp Macron. "Une élection n'est jamais pliée. Nous devons rester mobilisés, convaincre", selon le président du groupe LREM à l'Assemblée, Christophe Castaner, sur FranceInfo.
Avec AFP