"Je ne fais pas de cinéma car…" : cette réponse de Muriel Robin qui a déconcerté tout le plateau de Quelle époque !
Un cri du cœur. Ce samedi 16 septembre, Muriel Robin était l’invitée de Léa Salamé sur le plateau de Quelle époque sur France 2. Rapidement, elle a pris la parole pour faire part d’un terrible constat. Tout est parti d’une remarque de Christophe Dechavanne. "Je pense que vous n’avez pas eu la carrière cinématographique que vous méritez. Est-ce que ce manque de carrière cinématographique est attaché à quelque chose que vous regrettez d'avoir dit plus jeune ?", lui a-t-il demandé en faisant référence à son homosexualité. La réponse de Muriel Robin ne s’est pas fait attendre. Avec véhémence et une franchise déconcertante, l’humoriste a affirmé : "Je suis la seule actrice au monde à avoir dit son homosexualité…"
Alors que Léa Salamé a voulu lui opposer l’exemple de Jodie Foster - on pourrait également citer Adèle Haenel -, Muriel Robin a rétorqué que "Jodie Foster s’est tue pendant 30 ans" et quant à Kristen Stewart, "elle était d'abord avec Robert Pattinson, donc son homosexualité est un peu sexy, un peu rock". Si elle "demande qu’à se tromper", Muriel Robin estime être seule dans son bateau et donc "la seule à pouvoir porter ce sujet". "Je connais les acteur homos français, ils se taisent, sinon on ne leur mettra plus une femme dans les bras. Citez-moi un acteur ou une actrice qui fait une grande carrière, en étant homosexuel... Il y en a pas !", s'est insurgée la compagne d'Anne Le Nen, tandis que son partenaire de jeu, Pierre Arditi levait les yeux au ciel. Mais Muriel Robin n’en démord pas : pour être comédien, il faut être désirable, ce qui ne serait pas le cas des personnes homosexuelles.
Muriel Robin : "Si on est homosexuel, on n’est pas désirable"
"Cela veut dire que si on est homosexuel, on n'est pas désirable, on n'est pas pénétrable. Et quand on n'est pas pénétrable dans le cinéma, on ne vaut rien. Si vous êtes vieille, vous n’êtes plus pénétrée. Si vous êtes moches, vous n'êtes plus pénétrée. Pénétrer, désirer, c'est le même mot... Je dis un mot fort pour bien comprendre de quoi on parle !", a-t-elle lancé avec force. Un constat qu’elle a fait de sa propre expérience. "J’ai pleuré tous les jours les larmes de mon corps", avoue celle qui a toujours rêvé d’une grande carrière cinématographique. Mais d’assurer : "Je vais bien, on le voit, c'est fini, c'est classé." Muriel Robin tenait en revanche à parler de cette problématique pour mettre en garde les jeunes générations d’acteurs. "Ce n'est pas la peine qu'ils fassent ce métier", a-t-elle jugé.
Et de conclure : "Comme pour ce métier, on a besoin d'être désiré, quand vous ne l'êtes pas, qu'est-ce que vous pensez de vous ? Comment vous faites pour vous aimer ? Et ben vous buvez, vous fumez, vous bouffez. Évidemment après on ne vous veut plus et on a bien raison…" Pierre Arditi, lui, a tenu à s'inscrire " en partie en faux ". Pour lui, si Muriel Robin ne reçoit pas de propositions de rôles au cinéma, c’est à cause du manque d'imagination d'un "certain nombre" de gens du cinéma. "Je ne comprends pas pourquoi tu ne fais pas de cinéma, et je ne veux pas croire que ce soit à cause de ton homosexualité", a-t-il confié. Et la principale intéressée de répliquer : "Et moi, j'en suis sûre."