“J'ai les nerfs et la conscience pour moi” : Agnès Buzyn évoque ses déboires judiciaires
Bien dans ses bottes. Auprès de CNews ce dimanche 10 octobre, Agnès Buzyn a évoqué l'enquête de la Cour de justice de la République qui la vise.
Au mois de février 2020 et alors que les cas de coronavirus se multipliaient à travers le pays, Agnès Buzyn a décidé de jeter l'éponse et de quitter son poste rue de Ségur. L'ex-ministre des Solidarités et de la Santé, remplacée par Olivier Véran, avait d'autres priorités et la crise sanitaire alors en plein essor n'en aurait pas fait partie. Elle a préféré s'attaquer aux élections municipales, prête à représenter la majorité à Paris en prenant la relève de Benjamin Griveaux, empêtré dans le scandale. Un choix qui n'a pas été sans conséquences. L'hématologue a été mise en examen pour mise en danger de la vie d'autrui. Elle fait l'objet d'une enquête ouverte par la Cour de justice de la République en raison de sa gestion de la crise.
Pour la première fois, Agnès Buzyn a accepté d'évoquer l'affaire sur l'antenne de CNews, et plus particulièrement dans l'émission Repères de Jean-Pierre Elkabbach, ce dimanche 10 octobre. Et elle dit n'avoir "aucun doute" : la justice tranchera en sa faveur. "J'ai les nerfs et la conscience pour moi", a-t-elle déclaré "Je ne regrette aucune des décisions que j'ai prises." Sereine, elle fait pourtant l'objet de menaces et a été placée sous protection judiciaire. "Pour quelqu'un comme moi, qui a dédié sa vie à la santé des gens, imaginer que j'aie pu faire volontairement un acte qui nuirait à la santé de qui que ce soit, c'est douloureux."
Plusieurs plaintes ont été déposées
À noter tout de même qu'elle n'est pas seule. Au total, 16 plaintes ont été déposées et plusieurs ministres sont visés par celles-ci. Parmi eux, l'ancien Premier ministre Édouard Philippe, qui était encore le locataire de Matignon au début de la crise sanitaire, et l'actuel ministre des Solidarités et de la Santé. Dans le cadre de cette enquête, les bureaux d'Agnès Buzyn, de son successeur ainsi que celui du maire du Havre ont été perquisitionnés au mois d'octobre 2020. L'ex-porte-parole de l'exécutif Sibeth Ndiaye, le directeur général de la santé Jérôme Salomon, et la directrice générale de Santé publique France, Geneviève Chêne, n'y ont pas non plus échappé.
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