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Arts et People

Isabelle Adjani : ce jour où elle a laissé en plan un réalisateur mythique

Au cours de sa carrière, Isabelle Adjani a tourné avec les plus grands. Si elle a joué dans de nombreux films, elle a cependant laissé en plan un réalisateur mythique dans les années 1980. Star du cinéma, Isabelle Adjani a débuté sa carrière à l'âge de 14 ans. Si elle a tourné avec de nombreux réalisateurs de renoms, elle a un jour laissé en plan un réalisateur mythique ! En 1983, Jean-Luc Godard avait fait appel à elle pour les besoins du film Prénom Carmen. Alors qu'elle avait quitté le tournage, c'est dans un entretien accordé à Vanity Fair que l'actrice a expliqué : "Il y a des points de rupture qui n'ont rien à voir avec les limites dont je viens de parler. Mon père était en train de mourir, le film et Godard exigeaient une implication totale, avec la fantaisie génialement malsaine dont il a le secret. Je n'étais pas dans le mood pour jouir de son ego, je n'ai pas tenu le choc, alors que tourner avec Godard était l'un des rêves de ma vie amoureuse, moi qui me suis tant identifiée à Anna Karina..." Évoquant ce tournage qu'elle a dû arrêter, Isabelle Adjani a déclaré : "Qu'y a-t-il de plus godardien en acte ? Pas grand-chose. Alors tous les cons qui n'ont pas compris, avec leurs critiques moralisatrices, je leur dis merde avec la gouaille de Belmondo dans À bout de souffle au nom de la mort de mon père." Dans un entretien accordé aux Inrockuptibles, en 2018, la star avait déjà évoqué ce projet. "Godard a fait des plans de moi pour des essais préparatoires. Puis on a tourné quelques scènes. Mais je ne sais pas où sont ces images, ni si elles sortiront jamais", avait-elle dévoilé. Isabelle Adjani : "Je souffrais trop" Ayant quitté le film malgré qu'elle souhaitait plus que tout, l'actrice a déclaré : "Mon père était en train de mourir. Ça prenait toute la place. Il aurait fallu près de moi quelqu'un (...) qui me donne de bons conseils, qui m'aurait apaisée et rappelé que tourner avec lui faisait quand même partie des rêves de ma vie, que ce que je vivais un jour trouverait un sens que je ne pouvais pas encore me figurer, parce que je souffrais trop... J'allais tous les soirs à l'hôpital, puis à la morgue. Voilà. Exit Godard." Loading widget Inscrivez-vous à la Newsletter de Closermag.fr pour recevoir gratuitement les dernières actualités

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