INTERVIEW. Eric Di Meco : "Pour The Voice, j'ai ressenti le stress jusqu'au fond de mes tripes"
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Eric Di Meco : "Pour The Voice, j'ai ressenti le stress jusqu'au fond de mes tripes" L'ancien défenseur de l'Olympique de Marseille, champion d'Europe en 1993, devenu consultant foot sur RMC, tente les auditions à l'aveugle avec Osiris, son groupe de reprises d'Oasis.
L'ancien défenseur de l'Olympique de Marseille, champion d'Europe en 1993, devenu consultant foot sur RMC, tente les auditions à l'aveugle avec Osiris, son groupe de reprises d'Oasis, dont il est bassiste. Une expérience encore plus intense qu'un match avec les Bleus !
CLOSER Que recherchiez-vous en participant aux auditions à l'aveugle avec votre groupe Osiris ?
ÉRIC DI MECO Musicien, ce n'est pas mon métier. Je suis un autodidacte et j'ai donc voulu me lancer un gros challenge. Avec mon groupe (fondé en 2019), on joue dans des salles de cent personnes partout en France et c'est déjà une grosse pression pour moi. Mais pour The Voice, j'ai ressenti le stress jusqu'au fond de mes tripes.
Plus encore que lors de la première finale de la Ligue des champions que vous avez gagnée avec l'OM en 1993 ?
Oui ! J'ai toujours été programmé pour entrer dans un stade avec 60 000 personnes. Ça me galvanisait plus que ça ne m'inhibait. Mais avec The Voice, je savais que j'allais être plus regardé et critiqué sur un domaine que je ne maîtrise pas comme le football.
"On recherche ailleurs des shoots d'adrénaline"
La musique est l'une de vos reconversions. Vous souvenez-vous de ce que vous avez ressenti après avoir mis un terme à votre carrière de footballeur professionnel ?
On passe de la lumière à l'ombre et on recherche ailleurs des shoots d'adrénaline. Mais je n'ai pas trop connu ces moments douloureux où tu ressasses ta carrière sur ton canapé, car j'avais anticipé ma reconversion. Pendant treize ans, j'ai travaillé comme adjoint à la jeunesse à la mairie de Marseille. Je m'occupais des jeunes dans les quartiers sensibles en essayant de leur transmettre le goût pour le sport et pour la musique. Et, depuis quinze ans, je suis chroniqueur dans le Super Moscato Show sur RMC.
Comment avez-vous vécu le décès de Bernard Tapie, votre président à l'OM ?
Sa mort m'a beaucoup affecté. Et pourtant, nos rapports étaient assez compliqués à son arrivée à l'OM. On s'est même embrouillés en 1994 quand je suis parti pour Monaco. Néanmoins, il était pour moi un homme au-dessus de nous tous et l'annonce de son cancer l'a rendu humain, encore plus attachant qu'à l'époque de sa splendeur. Bernard Tapie, c'était une des plus belles périodes de ma vie.
"J'aimerais écrire un stand-up sur mon parcours"
Pourquoi vos rapports étaient-ils si compliqués ?
J'étais le seul joueur issu du centre de formation marseillais. A ses yeux, je ne valais rien, car je n'étais pas une star comme ceux qu'il a recrutés. J'ai dû m'imposer dans cette équipe à la force de mon poignet. C'est grâce à sa femme Dominique que je suis resté, car elle admirait mon côté guerrier sur le terrain.
Etes-vous attiré par le théâtre comme Frank Lebœuf ?
A la suite d'un pari avec Moscato, j'ai dû faire la première partie de son one-man show. Quinze minutes de bonheur intense qui m'ont donné envie de continuer. J'aimerais écrire un stand-up sur mon parcours de vie assez atypique. Moi, le fils de maçon qui débute comme footballeur pour finir à The Voice !(Rires.) Ce sera plus interactif qu'un livre qui risque de n'intéresser personne.
Que pensez-vous de la nouvelle génération de footballeurs ?
Je ne les envie pas. Certes, ils touchent beaucoup d'argent, mais la médiatisation les empêche d'avoir une vie normale. A l'époque, je pouvais faire la fête sans les photographes. J'admire un joueur comme Mbappé, car il n'a pas perdu les pédales. A sa place et avec un tel salaire, j'aurais complètement vrillé.
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