Internet : ils font la chasse aux pédocriminels sur les réseaux sociaux
Des associations et des particuliers se spécialisent dans des techniques pour piéger les criminels sur internet avant de le livrer à la police. Des initiatives pas toujours appréciées des forces de l'ordres.
Ils écument les réseaux sociaux pour retrouver les pédocriminels. Sur Instagram ou Facebook, ils créent des profils pour les appâter et les signaler à la justice. L'un d'eux se trouve quelque part dans l'Est de la France. Ce père de famille mène une double vie : il est aussi un enfant virtuel. "J'incarne une fille de douze ans qui vit avec sa mère. Il faut être crédible dans le scénario, dans les horaires de connexion." Sur sa messagerie, il a déjà reçu plus de 250 invitations, ainsi que 35 captures d'écran et cinq photos de parties intimes en un mois et demi.
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Cette pratique bien connue, vient des pays anglo-saxons. Sans aucun cadre légal, des citoyens se font passer pour des enfants et donnent rendez-vous aux prédateurs. Ces méthodes spectaculaires sont mal perçues par la justice car elles peuvent compromettre une enquête judiciaire. Au Luxembourg, Cédric Teynat a créé "les enfants d'Argus". Cette association signale des faits à la justice, avec des dossiers très précis. En deux ans, Cédric revendique une vingtaine d'arrestations sur le sol français. "On aide la police et la justice quand il y a un manque de moyen. On ne vient en aucun cas supplanter leur travail", explique-t-il. Des procureurs l'ont déjà contacté débordés par un fléau grandissant.