Incendies : plusieurs entreprises accordent des jours de détachement supplémentaires à leurs employés pompiers volontaires
Carrefour, Orange, EDF et GRDF ont répondu à l'appel de Gérald Darmanin pour renforcer la lutte contre les incendies.
Des moyens humains supplémentaires pour combattre les flammes. Plusieurs grandes entreprises ont annoncé des mesures pour faciliter le détachement de leurs employés pompiers volontaires face aux nombreux incendies qui ravagent les forêts françaises.
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Carrefour, Orange, EDF et GRDF ont déclaré qu'elles accorderaient des jours supplémentaires de détachement à leurs salariés pompiers volontaires, après l'appel de Gérald Darmanin à libérer les salariés pompiers volontaires pour mobiliser le plus de soldats du feu possibles, mercredi 10 août. Le nombre de jours de détachement est fixé par chaque entreprise, qui signe une convention avec le service départemental d'incendie et de secours.
Le PDG de Carrefour, Alexandre Bompard avait appelé sur Twitter dès mercredi 10 août "chaque directeur de magasin et entrepôt" du groupe à "libérer de leurs obligations professionnelles nos collègues qui peuvent partir en renfort". Le groupe prévoit habituellement 10 jours conventionnés, mais va supprimer ce plafond au regard de la situation "exceptionnelle".
"Plus l'entreprise est petite, plus ça peut être compliqué"
Orange, qui compte 135 salariés pompiers volontaires, va également accorder des jours supplémentaires "en plus des quinze jours d'autorisation d'absence dédiés à leur engagement", a annoncé le DRH sur Twitter. EDF a annoncé jeudi soir avoir "pris la décision de libérer l'ensemble des sapeurs-pompiers volontaires d'EDF et d'Enedis, non-indispensables à la production et à la continuité de la fourniture d'électricité".
Enfin, GRDF avait déjà octroyé 5 jours supplémentaires à ses 140 employés pompiers volontaires en juillet. Mais "au mois d'août, GRDF autorise les salariés a être libérés, avec l'accord managérial et sans limite", a expliqué le groupe vendredi. Les salariés déployés sur les feux continueront de percevoir leur salaire.
Le président de la CPME salue "cette solidarité organisée qui existe depuis très longtemps". Mais il souligne que "plus l'entreprise est petite, plus ça peut être compliqué", ajoutant que "pour un restaurateur qui libère son chef de cuisine ça équivaut quasiment à baisser le rideau".