Incendie en Gironde : ce que l'on sait du feu qui a déjà ravagé 1 800 hectares dans le Médoc
Incendie en Gironde : ce que l'on sait du feu qui a déjà ravagé 1 800 hectares dans le Médoc
Une enquête a été ouverte pour déterminer l'origine de ce nouveau sinistre, qui s'est déclaré lundi non loin de la station balnéaire de Lacanau.
Les flammes n'en finissent plus de ravager la Gironde cet été. Un important feu de forêt s'est déclenché lundi 12 septembre sur la commune de Saumos, dans le Médoc. Plusieurs centaines de personnes ont été évacuées de ce village situé entre les plages de l'océan Atlantique, près de la station balnéaire de Lacanau, et l'agglomération bordelaise. Voici ce que l'on sait de cet incendie.
Déjà 1 800 hectares brûlés
L'incendie a déjà parcouru 1 800 hectares depuis lundi, d'après le décompte partagé mardi midi par la préfecture. "Le feu est toujours en évolution, il n'est pas fixé, pas maîtrisé pour le moment", a commenté mardi matin sur franceinfo Thomas Couturier, chargé de communication des pompiers de Gironde.
Des maisons détruites et des centaines d'habitants évacués
Devant l'avancée des flammes et les dégagements de fumées, 540 habitants des villages de Saumos ou de Sainte-Hélène ont été évacuées lundi soir et dirigées vers des communes voisines. Près d'une cinquantaine de chevaux ont également dû être évacués.
Quatre maisons dans la zone de Saumos ont été détruites ou partiellement détruites dans la nuit de lundi à mardi, selon les informations de France 3 Nouvelle-Aquitaine. Plusieurs routes sont par ailleurs fermées à la circulation.
"Les habitants ne peuvent pas revenir chez eux pour l'instant", a prévenu mardi le sous-préfet de Lesparre-Médoc, Fabrice Thibier, lors d'un point-presse.
Environ 700 pompiers mobilisés
Des renforts venus des départements voisins et d'autres régions ont porté le nombre de pompiers mobilisés à près de 700. Ces derniers sont appuyés par 200 véhicules et d'importants moyens aériens : trois Canadair, deux Dash, un hélicoptère bombardier d'eau lourd et un léger.
Des agriculteurs de la région ont également prêté main forte aux pompiers en les approvisionnant en eau à l'aide de camions-citernes, rapporte France 3 Nouvelle-Aquitaine.
Le poste de commandement des pompiers, initialement installé à Saumos, a quant à lui été déplacé vers la commune du Temple, rapporte le quotidien Sud Ouest.
Le vent, source d'inquiétude
Les pompiers redoutent des prochaines heures difficiles en raison des prévisions météorologiques. "On fait face, à nouveau, à une météo qui va être un peu capricieuse avec des températures assez élevées pour la saison, pas forcément de pluie annoncée et des rafales de vent qui pourraient arriver en cours d'après-midi [mardi]", a expliqué auprès de franceinfo le chargé de communication des pompiers de Gironde. Le vent de sud qui reprend mardi après-midi risque de propager le feu plus au nord. "On reste très vigilant et on protège au maximum les habitations et les habitants", résume-t-il.
Cet incendie intervient alors que la Gironde est en alerte en ce début de semaine face à une nouvelle vague de chaleur qui entraîne des fortes températures. Il a fait 37,5°C à Bordeaux lundi.
Un département déjà frappé par les incendies
Depuis le début d'un été marqué par une sécheresse historique, le département de la Gironde, qui abrite une partie de la plus grande forêt de résineux d'Europe, a subi des feux spectaculaires. Les deux principaux incendies ont brûlé 30 000 hectares en juillet et en août à La Teste-de-Buch, au bord du bassin d'Arcachon, et à Landiras, à une quarantaine de kilomètres au sud de Bordeaux.
Une enquête a été ouverte pour déterminer l'origine de ce nouvel incendie. Selon le sous-préfet de Lesparre-Médoc, il est cependant "beaucoup trop tôt pour parler de piste criminelle, rien ne pousse à le croire pour l'instant".