Ile-de-France : six personnes interpellées après le démantèlement d'un réseau de vol de voitures
Au moins 130 véhicules ont été dérobés pour un préjudice de 2,5 millions d'euros grâce au piratage des systèmes informatiques. Ils étaient revendus en Afrique. Quatre suspects ont été pacés en détention provisoire.
Six personnes âgées de 18 à 30 ans ont été interpellées, mardi 16 mars, en Seine-Saint-Denis et dans le Val-d'Oise par la police judiciaire de Meaux, avec l'appui de la BRI de Versailles, a appris franceinfo vendredi de source policière. Elles sont soupçonnées d'être les membres d'un réseau de vol de voitures en région parisienne. Au moins 130 véhicules ont été dérobés pour un préjudice de 2,5 millions d'euros.
Parmi les six suspects, deux sont soupçonnés d'avoir volé les véhicules, trois autres de les avoir vendus et un sixième d'avoir convoyé les voitures vers des ports pour les vendre à l'étranger.
Piratage informatique et revente en Afrique
C'est une recrudescence de vols de voitures en octobre dernier, en Seine-et-Marne, qui a mis la puce à l'oreille de la police judiciaire de Meaux. Les policiers ont constaté que le mode opératoire était toujours le même : des voitures volées la nuit, sans effraction et des modèles récents bien spécifiques : Peugeot 3008, Peugeot 5008 et Citroën DS7. La plupart du temps, les voleurs parvenaient à pirater le système électronique.
Les véhicules étaient toujours dérobés sur la voie publique dans de nombreuses communes tranquilles de Seine-et-Marne, mais aussi ailleurs en région parisienne, notamment dans les Hauts-de-Seine. Les voitures étaient ensuite stationnées ailleurs, dans des "lieux de pose" choisis par les auteurs. Ensuite, ils procédaient au changement des plaques d'immatriculation, et passaient par un réseau pour convoyer ces véhicules jusqu'aux ports du Havre ou d'Anvers. De là, ils étaient embarqués dans des containers pour être écoulés en Afrique, notamment en Côte d'Ivoire, parfois pour quelques milliers d'euros, alors qu'elles valent beaucoup plus.
Cinq suspects en détention provisoire
D'après le commissaire Stéphane Guérin, responsable de l'antenne de la police judiciaire de Meaux, "plusieurs groupes de malfaiteurs travaillaient ensemble : voleurs, receleurs et convoyeurs. Les vols n'étaient jamais commis dans les mêmes secteurs, et il était très difficile au départ de relier ces 130 faits entre eux".
Les perquisitions ont donné lieu à la saisie des systèmes électroniques qui permettaient de dérober les véhicules. Cinq suspects seront jugés le 7 mai prochain devant le tribunal correctionnel de Meaux. Quatre d'entre eux sont placés en détention jusqu'à l'audience.