Il tente de déterrer le cadavre d'une femme pour récupérer une enveloppe cachée dans sa poche
En région parisienne, un employé des pompes funèbres a été jugé pour avoir voulu déterrer un cadavre. L'homme aurait notamment souhaité exhumer la défunte pour récupérer ses bijoux, mais lui jure avoir agi pour «la bonne cause».
Une histoire sordide. Ce mardi 19 avril, le tribunal de Nanterre a jugé un employé des pompes funèbres. Ce dernier était accusé d'avoir "bidouillé" une fausse réquisition judiciaire autorisant l'exhumation d'une défunte, dans le but de récupérer ses bijoux. Devant la justice, l'homme, stoppé in extremis avant de déterrer le cadavre, assure avoir agi pour "la bonne cause".
Les faits se sont déroulés en août 2021, après le décès d'une femme à l'hôpital de Dreux, en Eure-et-Loire. À sa mort, sa fille a demandé à récupérer les bijoux, auxquels elle était très attachée, relate Le Parisien. Mais rien ne s'est passé comme prévu. La mise en bière a en effet été sous-traitée et les bijoux se sont retrouvés malencontreusement dans une enveloppe placée dans une poche de la défunte. Son cercueil a ensuite été scellé et inhumé dans lecimetière de Clamart, dans les Hauts-de-Seine.
Une suite d'erreurs qui aurait poussé le prévenu, âgé de 31 ans, à agir, selon lui. C'est ainsi que, pour rendre service à la fille de la défunte, il aurait créé une fausse réquisition judiciaire signée du nom d'une magistrate de Nanterre. En temps normal, l'exhumation d'un cadavre n'est possible que pour une affaire criminelle ou en cas de doute sur l'identité du mort.
"C'est une erreur irrationnelle"
En novembre 2021, cette exhumation devait avoir lieu en présence de policiers, comme la loi l'impose. Mais sentant l'entourloupe, un brigadier-chef a compris qu'il avait affaire à un faux document : un mauvais article de loi était indiqué et la magistrate qui avait soi-disant signé la réquisition n'exerce plus au service délivrant de telles autorisations. L'exhumation a donc été annulée et l'agent des pompes funèbres a été placé en garde à vue.
"Un vrai faussaire n'aurait pas fabriqué un faux si grossier. C'est une erreur irrationnelle", a plaidé l'avocat du prévenu, qui l'a décrit comme un "un professionnel honnête", "un père exemplaire" et "un ami exceptionnel". De son côté, la procureure a requis un an de prison avec sursis et 5000 euros d'amende pour faux en écriture publique et usage, par une personne chargée d'une mission de service public. Le verdit doit être rendu mi-mai.
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