Il tente d'écraser un père sous les yeux de ses enfants : une violente agression filmée à Dole
Sous les yeux de sa femme et de ses quatre enfants, un père de famille se fait agresser par un inconnu qui le percute ensuite à bord de son véhicule.
Mercredi 21 avril, Adil Sefrioui, sa femme et leurs quatre enfants s'occupent tranquillement dans le jardin familiale, à Dole (Jura). Intrigué par un homme qui prend des photographies en leur direction, le père de famille traverse la route et demande à l'inconnu de voir les clichés. Et là, c'est le drame. "Ah bicot, tu passes sous le capot aujourd'hui", lance l'homme de plus de 70 ans à Adil Sefrioui. Face à ces mots, racistes, il demande immédiatement à sa femme d'appeler la police. Ce qu'elle fait avant de se mettre à filmer la scène qui va suivre, d'une violence extrême.
Sur les images, la femme d'Adil Sefrioui réclame calmement des explications au septuagénaire lorsqu'il s'arme d'une clef en croix et se dirige vers son mari. L'homme remonte ensuite dans sa voiture et semble s'éloigner, comme le rapporte France TV. Sauf que voilà, alors qu'il revient vers son domicile, Adil Sefrioui entend un bruit de moteur et comprend immédiatement. Le septuagénaire a fait demi-tour et fonce désormais tout droit sur le père de famille. Pour France 3 Franche-Comté, il raconte : "j'ai à peine eu le temps de tourner la tête, j'ai juste vu le logo de la Renault. Je me suis dis, c'est fini pour toi, t'es mort ! Je me suis alors jeté sur le capot". Sa femme lâche alors le téléphone avec lequel elle était en train de filmer la scène et des hurlements de panique se font entendre alors que la voiture vient percuter la clôture de la maison.
De multiples blessures et une incapacité de travail de 30 jours
Adil Sefrioui s'en tire avec de nombreuses blessures -plusieurs fractures au nez et aux doigts, une minerve autour du cou- et une incapacité de travail de 30 jours. Une semaine après le drame, le père de famille est toujours sous le choc. "Je suis dans l'incompréhension, ça fait une semaine et ce monsieur est en liberté. Ca me pose beaucoup de questions, je me sens en insécurité. Franchement, je ne me sens pas humain", confie-t-il à France Télévisions.
L'agresseur plaide la légitime défense
Placé en garde à vue lundi 26 avril, le septuagénaire sera jugé le 28 mai prochain pour faits de violences volontaires avec arme et injures racistes. Son avocat assure que c'est son "client qui est victime dans cette affaire". Selon lui, ce dernier aurait simplement voulu prendre des photos du quartier avant que cela ne dégénère. S'il reconnaît les injures et dit le regretter, l'agresseur présumé assure "avoir percuté son interlocuteur sans le vouloir", à cause d'un éblouissement. La vidéo réalisée par l'épouse de la victime sera sans aucun doute une pièce importante lors du procès.
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