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Il s’allonge dans la rue pour calmer un enfant autiste, son geste émeut des milliers d’internautes

C’est la mère de l’enfant qui a posté la photo sur son compte Facebook, où l’on voit son fils Rudy, grand sourire, tenir fermement la main de Ian Shelley, juste après avoir fait une crise autistique en pleine rue. L’histoire se passe à Southend, au bord de la mer, sur la côte Est de l’Angleterre. Natalie Fernando, 44 ans, promenait son fils de cinq ans, Rudy, sur le front de mer, "une balade qu’il adore, écrit-elle, sauf quand on arrive au bout du quai, lorsqu’il faut faire demi-tour. Ça peut parfois aller jusqu’à l’effondrement total, et, là, c’est ce qui s’est passé." Elle explique que, d’habitude, elle parvient à calmer son fils, mais les dernières semaines de confinement sans école ont rendu la communication plus difficile. Elle s'est donc retrouvée, au milieu de la promenade, avec Rudy se roulant par terre en larmes, sans pouvoir apaiser sa colère. Un premier couple passe à côté d’eux, lance un regard désapprobateur, avant de lui dire que, tout de même, son fils pourrait être moins bruyant. Et puis arrive un joggeur, avec son K-way orange, Ian Shelley, 49 ans, également intrigué en voyant l’enfant au sol, sauf que lui s’arrête et demande simplement : "Est-ce que ça va ?" La mère lui explique donc que Rudy est autiste et que cette portion de sa balade est un peu compliquée à gérer. Ce à quoi il a répondu : "D’accord, eh bien je vais m’allonger un petit peu avec lui", et de se mettre par terre, à plat ventre, comme l’enfant, juste en face de lui. Surpris, Rudy arrête de pleurer, rit, se relève et prend la main de Ian Shelley. "J’étais sans voix, raconte la mère dans un reportage de la BBC, Ian, un parfait inconnu, est le héros de ma journée, j’étais tellement contente que je lui ai demandé si je pouvais prendre une photo et je l’ai publiée, pour partager son acte de gentillesse." Résultat : près de 100 000 likes et des dizaines de milliers de commentaires, de la part de parents d’enfants autistes, certes, mais aussi de milliers d’anonymes, mal à l’aise de ne pas savoir quoi faire, quoi dire dans de telle circonstances. "C’est souvent plus facile à conseiller qu’à faire, explique Natalie Fernando, mais si vous voyez un parent en train de lutter, ne le jugez pas, ne jugez pas non plus l’enfant, prenez peut-être le temps de demander ‘est-ce que ça va ?’, en résumé, soyez juste bienveillant."

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