Il larde sa compagne de 57 coups de couteau pour une raison lunaire, il est libéré après 6 ans de prison pour une raison tout aussi folle
En 2017, Dimitri Fricano a commis l’irréparable en tuant sa petite-amie Erika Preti. La jeune femme a reçu 57 coups de couteau et son compagnon a été condamné à trente ans de prison. Toutefois, comme l’a indiqué Today.it ce mardi 14 novembre, le meurtrier, qui se trouvait au pénitencier de Turin, a été libéré. Le média explique que c’est pour raison médicale. En effet, Dimitri Fricano est un obèse morbide et fumeur invétéré. Lorsqu’il est arrivé en prison, il pesait 120 kilos et, six ans plus tard, il en fait 200. Selon ses dires, il peut “mourir à tout instant”. Le trentenaire souffre également d’un syndrome “anxieux-dépressif limite narcissique et aurait un déficit cognitif, conséquence de l’encéphalite qu’il a eue dans les années 1990”, peut-on lire. Dimitri Fricano est ainsi assigné chez ses parents dans un hameau de la région de Biella (Piémont) dans des conditions strictes fixées par le tribunal de contrôle de Turin. Une décision que les proches de la jeune femme ont beaucoup de mal à accepter. “Une décision honteuse. C’est un cas rare. Dire que même les mafieux ne bénéficieraient pas d’un tel traitement”, a déploré Fabrizio Preti, le père de la victime.
Les faits remontent à 2017 lorsque Dimitri et Erika se rendent en Sardaigne. Après un séjour idyllique, la jeune femme reproche à son petit ami d’avoir laissé traîner des miettes dans leur lit. Une remontrance qui tourne au tragique puisque Dimitri Fricano va se transformer en véritable tueur. Face aux enquêteurs, ce dernier va évoquer une tentative de vol qui aurait mal tourné. Un mois plus tard, le trentenaire va avouer les faits, expliquant avoir poignardé la jeune femme. Il précise toutefois que cette dernière l’a frappé avec un presse-papiers mais indique ne plus “se rappeler des raisons de son passage à l'acte”. Il explique également qu’il entretenait une “relation épanouissante” avec Erika. Par la suite, Dimitri Fricano va évoquer des problèmes mentaux pour justifier cet acte. Jeune chef au début de carrière prometteur, son ascension a été stoppée nette en raison d’un stress beaucoup trop présent. Les proches de la jeune femme ont confié n’avoir jamais rien remarqué. “Il n’a jamais été violent avec notre fille. Ce n’est que plus tard que nous avons découvert les problèmes dont il souffrait. Je n’aurais jamais pu imaginer qu’il se transformerait en monstre”, a confié Fabrizio Preti.
Dimitri Fricano : une libération qui dérange beaucoup
La décision du tribunal est incompréhensible pour les proches d’Erika. Toutefois, pour les juges, elle serait totalement normale. Le meurtrier ne pourrait pas rester en prison puisque gérer un prisonnier avec des symptômes tels que la boulimie anxio-dépressive, l’apnée du sommeil et les troubles de la personnalité est très difficile. “Il est incapable de répondre de manière autonome à ses besoins quotidiens et a besoin d’une assistance qui ne peut être dispensée par l’institution pénitentiaire”, a indiqué le tribunal de contrôle. Dimitri Fricano aurait également l’habitude de ne faire aucun effort pour se soigner. “Le patient ne peut pas prendre un repas hypocalorique (non fourni par la cuisine de l’institution) et ne respecte pas les instructions diététiques, avec des épisodes fréquents de frénésie alimentaire d’aliments contre-indiqués”, ont précisé les juges. S’il se soignait, Dimitri Fricano pourrait retourner en prison. Une affirmation que le père d’Erika a beaucoup de mal à croire.