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Guerre en Ukraine : Stéphane Boujnah, le patron d’Euronext, redoute des cyberattaques "d’une nature inédite"

Après l’entrée en guerre de la Russie, les marchés ont vivement réagi. Le FMI s’inquiète d’un "important risque économique". Le président du directoire d’Euronext, Stéphane Boujnah, invité éco de franceinfo jeudi 24 février, pointe lui un risque beaucoup plus immédiat : des attaques informatiques de grande ampleur. >> Suivez l'évolution du conflit russo-ukrainien dans notre direct "Ce que nous surveillons le plus, c’est le risque de cyberattaques", explique-t-il. Stéphane Boujnah appelle sans attendre "chaque dirigeant d’entreprise" et même "chaque ménage" à prendre des "précautions pour renforcer la cybersécurité des systèmes d’information, qu’ils soient modestes, de bureautique, ou plus significatifs, liés à la production, ou plus systémiques, liés au cœur de l’activité". Le responsable s’attend à "des attaques d’une ampleur significative".   Jeudi, les principaux marchés financiers ont fini en baisse. Des "ajustements" selon le dirigeant, qui s’attend à d’autres ajustements en fonction des sanctions décidées par les pays occidentaux. Il insiste : "Aujourd’hui, il n’y a pas de panique sur les marchés."   Le prix du blé en forte hausse   Le cas du blé est particulier. Il a atteint un niveau inégalé en Europe, à 344 euros la tonne. La Russie, l’Ukraine et la Roumanie, autour de la Mer noire, sont des producteurs importants : "Aujourd’hui, la Mer noire est fermée, explique Stéphane Boujnah, donc le prix de la tonne de blé a crû significativement. Il faut s’attendre à une augmentation des prix mondiaux du blé, dans les semaines et dans les mois qui viennent, et à des perturbations dans les chaînes d’approvisionnement, pour les pays qui en sont intégralement dépendants." Mais, remarque Stéphane Boujnah, "de ce point de vue-là, la situation de la France est ‘assez privilégiée" : "Nous sommes moins dépendants du gaz russe que certains de nos voisins, à cause de l’énergie nucléaire, et nous sommes moins dépendants des importations de blé, à cause de la densité de notre production agricole céréalière."   Revoir l'émission en intégralité : 

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