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Gouvernement : "On prendra le temps qu'il faut", avertit Élisabeth Borne en visite aux Mureaux

La Première ministre Élisabeth Borne, le 19 mai 2022, lors de son déplacement aux Mureaux, dans les Yvelines. Lors de son premier déplacement dans les habits de Première ministre, jeudi, aux Mureaux, dans les Yvelines, Élisabeth Borne a averti qu'elle prendrait le temps nécessaire pour former son gouvernement afin de mettre en place "la meilleure équipe". Élisabeth Borne s'est refusée, jeudi 19 mai, à subir toute "pression" pour former son gouvernement et a assuré que cela prendrait "le temps" qu'il faudrait pour avoir "la meilleure équipe". "On ne va pas se mettre la pression de décider là, tout de suite, maintenant. On veut la meilleure équipe", a déclaré Élisabeth Borne lors de son premier déplacement de Première ministre aux Mureaux (Yvelines), trois jours après sa nomination. "On prendra le temps qu'il faut pour avoir la meilleure équipe", a-t-elle ajouté devant la presse. "Évidemment, on n'est pas en train de traîner. Je peux vous assurer qu'on y travaille très étroitement", a insisté la Première ministre, qui s'était de nouveau rendue à l'Élysée jeudi matin pour composer avec le président Macron son futur gouvernement. >> À lire aussi : "Élisabeth Borne, fille d'un résistant rescapé d'Auschwitz" Le chef de l'État a également été interpellé sur le sujet en marge de la visite à l'Élysée de son homologue moldave Maia Sandu : "Le travail continue mais ce n'est pas une chose légère", la constitution d'un gouvernement "requiert du temps, des échanges de fond (...), car il s'agit du gouvernement de la France", a-t-il dit. Dans cette banlieue des Yvelines, où Emmanuel Macron avait prononcé un important discours à l'automne 2020 sur le séparatisme islamiste mais aussi sur "les promesses d'émancipation" de la République, Élisabeth Borne a dédié sa première visite de terrain à une rencontre avec des associations œuvrant en faveur de l'égalité des chances et de l'insertion des femmes, soulignant que ce serait aussi une grande cause du second quinquennat d'Emmanuel Macron. "Je dois tout finalement à la République et à notre pays" Dans la lignée de la passation de pouvoirs de lundi avec Jean Castex, au cours de laquelle elle avait dédié sa nomination "à toutes les petites filles", Élisabeth Borne a encouragé les jeunes filles rencontrées à savoir "rêver" et avoir "confiance en elles", et est revenue sur son propre "parcours de vie difficile". "Je dois tout finalement à la République et à notre pays et donc c'est pour ça que ça me tient à cœur, cette chance qu'on peut avoir dans notre pays de réaliser ses rêves (..) malgré le fait qu'on n'a pas les réseaux, qu'on n'a pas les codes et qu'on n'a peut-être pas eu la bonne adresse", a souligné la Première ministre, dont le père, ancien déporté, s'était donné la mort alors qu'elle n'avait que 11 ans. Échangeant tour à tour avec des lycéennes, étudiantes ou jeunes entrepreneures, Élisabeth Borne leur a ainsi martelé : "Le point de départ, c'est avoir un rêve et avoir confiance en soi. Et il ne faut surtout pas écouter ceux qui vous disent : 'Ce métier-là ou cette voie n'est pas faite pour toi.'" Au-delà des messages de motivation, elle en a aussi profité pour ironiser sur l'assurance des hommes dans le monde professionnel... tout en invitant à ne pas faire le lien avec la formation de son gouvernement. "À chaque fois que j'ai eu à recruter des gens (...), sans référence à une actualité du moment, vous êtes assez surpris de voir qu'il y a des messieurs qui vous disent 'J'ai absolument aucun problème, je suis celui que vous cherchez', et vous dites : 'Ça ne m'avait pas sauté aux yeux'", s'est-elle amusée. "Et puis vous avez des femmes à qui vous devez dire 'Vraiment, vous êtes la bonne personne' et qui vous disent 'Ah non, franchement, il me manque beaucoup de choses'", a-t-elle déploré. Avec AFP

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