Gilles Bouleau, animateur du débat de l'entre-deux-tours : cet ancien président à qui il a demandé des conseils
A quelques jours du premier débat de l'entre-deux-tours qu'il va animer avec Léa Salamé, Gilles Bouleau a contacté un ancien président de la République qui connaît bien l'exercice.
J-5. Le mercredi 20 avril prochain, Gilles Bouleau aura la lourde tâche d'animer le débat de l'entre-deux-tours au côté de Léa Salamé. Et l'animateur du 20 heures de TF1 est très impatient d'interroger Emmanuel Macron et Marine Le Pen. "C'est un exercice formidable, qui a quelque chose de contre-nature sans être forcément frustrant. Une interview classique, c'est une partie d'échecs", décrit-il dans les colonnes du Parisien. Et d'expliquer le rôle que devront avoir les animateurs : "On est dans la maïeutique. À nous de trouver les moyens pour que chacun clarifie sa pensée, ses chiffres. Nous serons également arbitres et gardes suisses". Et si Léa Salamé a "la trouille" à l'approche de ce rendez-vous télévisuel, Gilles Bouleau est plutôt serein. "On connaît les programmes par cœur. Donc je me dis que ça va aller", assure-t-il à nos confrères.
"Peut-être que si vous me reposez la question deux heures avant l'antenne, j'aurais une saine tension", ajoute Gilles Bouleau, qui, lors de sa préparation, a rencontré un ancien président de la République. "J'ai discuté avec François Hollande pour savoir comment lui s'était préparé, a confié le journaliste. Il m'a répondu que le plus important, c'était d'entrer dans le cerveau de l'autre, d'anticiper." Il y a dix ans, face à Nicolas Sarkozy, l'ex-chef de l'Etat avait notamment lancé son célèbre "moi président". Et au lendemain de ce rendez-vous télévisuel, il semblait ravi. Sur France Inter, il assurait que le débat s'était "tenu" sur ses "propositions" à lui : "C'est sur mes propositions que le débat s'est engagé. On peut les approuver, on peut les contester (...). Sur le contrat de génération (...), sur la fiscalité (...), sur l'immigration (...), c'est sur mes propositions que le débat s'est effectivement tenu".
Gilles Bouleau : "On doit affirmer notre autorité, bienveillante et ferme"
"Ceux qui avaient pensé que Nicolas Sarkozy, parce que candidat sortant, pouvait avoir je ne sais quel avantage lié à sa fonction et qu'il y aurait de ma part comme une intimidation, rien n'a été de ce point de vue vérifié", réagissait-il François Hollande. A l'approche du premier débat de l'entre-deux-tours qu'il va animer, Gilles Bouleau est donc plutôt serein. Et il se prépare calmement pour ce deuxième duel entre les candidats du Rassemblement national et de la République en Marche. "Nous sommes les garants de la tenue. Un débat, ce n'est pas une foire d'empoigne. On devra parfois leur dire que 'là, ce n'est pas le moment ou ce n'est pas digne', On doit affirmer notre autorité, bienveillante et ferme, décrit-il dans les colonnes du Parisien. (...) Ça va être passionnant de voir comment vont se développer leurs stratégies et leurs contre-stratégies."
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