Gérald Darmanin menace de dévoiler des SMS privés échangés avec une candidate à la présidentielle
Pris pour cible par Sandrine Rousseau, Gérald Darmanin lui a répondu ce mercredi 8 septembre sur les ondes de France Inter, menaçant de dévoiler un de leurs échanges privés.
Il contre-attaque avec une menace qu'elle ne prendra certainement pas à la légère. Habitué à être pointé du doigt, même au sein de la majorité selon certains bruits de couloir, Gérald Darmanin n'hésite pas à répliquer lorsqu'il l'estime nécessaire. Sandrine Rousseau en fait l'expérience. Pointé du doigt par la femme politique ce dimanche 5 septembre, lors du débat de la primaire écologiste organisée en vue de l'élection présidentielle de 2022, le ministre de l'Intérieur lui a répondu sur les ondes de France Inter ce mercredi 8 septembre, dans la matinale de Léa Salamé. "Madame Rousseau, elle fait rire à ses dépends", amorce-t-il, "maintenant elle n'avait pas la même vision de ma personne lorsqu'elle est venue me demander d'être nommée directrice de l'IRA de Lille lorsque j'étais ministre de la fonction publique."
D'après lui, Sandrine Rousseau lui aurait bien demandé d'être à la tête de l'institut régional d'administration à travers une série de messages. Un échange privé que Gérald Darmanin prétend pouvoir dévoiler. "Si elle le souhaite", ajoute-t-il, "on peut publier les demandes de rendez-vous et de nomination. Elle était très vexée que je ne la choisisse pas." Prise de position pour laquelle il se félicite, compte tenu des récents reproches que la principale concernée lui a réservés. Et lorsque Léa Salamé demande au locataire de Beauvau s'il s'agit bien d'une menace, le ministre se braque. "C'est ridicule", lance-t-il, "elle se caricature elle-même."
Gérald Darmanin accusé de viol
Mais qu'a bien pu dire Sandrine Rousseau pour susciter une telle réaction chez le premier flic de France ? La réponse est simple. "Mon humiliation a des limites", a-t-elle déclaré lors du premier tour de la primaire écologiste. "Cette humiliation, ça a été quand Emmanuel Macron a balayé d'un revers de main le mouvement de milliers de femmes contre les violences sexistes en nommant à la tête de la police un ministre accusé de viol." Rappel acide à l'accusation de viol qui pèse contre Gérald Darmanin. Réponse de celui-ci au micro de France Inter : "elle aurait pu signaler que, par trois fois (...) la justice m'a donné raison et a conclu l'absence totale d'infraction." Léa Salamé lui a alors rétorqué illico : "L'enquête n'est pas close, pour l'instant."
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