Gérald Darmanin accusé de viol : que s'est-il passé pendant les neuf heures de confratation avec son accusatrice ?
Accusé de viol depuis 2017, Gérald Darmanin a été confronté à son accusatrice ce vendredi 12 mars. Le ministre de l'Intérieur et Sophie Patterson-Spatz ont été interrogés pendant neuf heures par une juge d'instruction.
C'était une première. Ce vendredi 12 mars, Gérald Darmanin et celle qui l'accuse de viol se sont confrontés devant une juge d'instruction. Depuis 2017, le ministre de l'Intérieur est accusé de viol, de harcèlement sexuel et d'abus de confiance par Sophie Patterson-Spatz. Au tribunal judiciaire de Paris, ils sont restés pas moins de neuf heures dans le bureau de la juge en charge de cette affaire, dans laquelle Gérald Darmanin a été placé sous le statut de témoin assisté en décembre dernier. Selon l'AFP, le locataire de la place Bauveau est arrivé en début d'après-midi sur place avec ses deux avocats, Me Pierre-Olivier Sur et Me Mathias Chichportich. La plaignante, Sophie Patterson-Spatz, était arrivée un peu avant à pied, accompagnée de ses conseils Mes Élodie Tuaillon-Hibon et Marjolaine Vignola. Pendant neuf heures, ils sont revenus sur les faits dénoncés par la jeune femme, datant de 2009.
Comme le rapporte l'AFP, la plaignante s'était alors adressée à Gérald Darmanin, qui était alors chargé de mission au service des affaires juridiques de l'UMP, pour essayer de faire réviser une condamnation de 2004 pour chantage et appels malveillants à l'égard de l'un de ses ex-compagnons. Selon Sophie Patterson-Spatz, l'actuel ministre de l'Intérieur lui aurait alors fait miroiter son appui auprès de la chancellerie via une lettre, en échange de faveurs sexuelles qu'elle aurait acceptées, se sentant contrainte de "passer à la casserole", selon l'expression qu'elle a utilisée devant les enquêteurs. En 2017, l'enquête avait été classée sans suite par le parquet de Paris car la plaignante ne répondait pas aux convocations. En janvier 2018, une nouvelle enquête avait été ouverte après une nouvelle plainte de Sophie Patterson-Spatz. Convoqué par les enquêteurs à l'époque, Gérald Darmanin avait reconnu une relation sexuelle, consentie selon lui.
Gérald Darmanin reste sous le statut de témoin assisté
L'enquête une nouvelle fois classée, la plaignante a déposé une nouvelle plainte contre Gérald Darmanin pour abus de confiance, extorsion de consentement sexuel, escroquerie au consentement sexuel, viol, harcèlement sexuel. Depuis quelques mois, les investigations ont repris et l'enquête a été confiée à une nouvelle magistrate. "Mettez-vous à la place de quelqu'un qui est accusé à tort, donc l'honneur est bafoué, dont la famille est insultée. Trois décisions de justice m'ont été favorables, réagissait le ministre auprès de la Voix du Nord en juillet dernier. (...) On peut quand même demander une modération dans les propos, surtout quand il s'agit de l'honneur de quelqu'un." Plusieurs années après la première plainte, l'accusé et la plaignante ont été confrontés pour la première fois. "À la fin de cette confrontation, Gérald Darmanin reste sous le statut de témoin assisté", ont fait savoir ses avocats, une "preuve", selon eux, "qu'aucun indice grave ou concordant d'une quelconque infraction ne lui est reproché".
Inscrivez-vous à la Newsletter de Closermag.fr pour recevoir gratuitement les dernières actualités