Gabriel Attal révèle à Audrey Crespo-Mara avoir été harcelé à l’école, son bourreau présumé se reconnaît et lui répond
C’est un sujet très sensible qui est au cœur de l'actualité... le harcèlement scolaire. De plus en plus de personnes prennent la parole et c’est notamment le cas de Gabriel Attal. Face à Audrey Crespo-Mara, le ministre de l’Education a confié en avoir été victime lorsqu’il était jeune. “J'étais à la fin du collège, j'avais 14, 15 ans. C'était un élève de l'établissement qui avait ouvert ce site sur lequel il fallait mettre des commentaires sur le physique des élèves”, s’est-il d’abord souvenu. Une période très compliquée et qu’il n’a jamais oubliée. “Je suis allé au cinéma avec une fille que j’aimais bien et je me souviens que ce jour-là, cet élève m’a dit : ''Je vais te détruire''. C’est ce qu’il a cherché à faire derrière”, a poursuivi Gabriel Attal avant d’ajouter : “Et moi, à cette occasion, j'ai vécu un déferlement d'insultes et d'injures. Ça a duré plusieurs mois et ça a été très violent”. Sur ce groupe, c’est sur des messages désobligeants que le jeune Gabriel est tombé. “Les commentaires qui étaient postés, c'était ''pédale'', ''tafiole'', ''tarlouze'', donc je pense que c'était sur une orientation sexuelle, supposée à l'époque puisque je n'en parlais pas”, a-t-il poursuivi, toujours très touché par ce sujet.
Gabriel Attal était bien décidé à raconter son histoire. Il précise également que son harceleur avait pour habitude d’usurper son identité sur les réseaux sociaux afin de l’isoler. “Le pire c’est quand on a le sentiment que cette souffrance n’aura pas de fin”, a-t-il confié, ajoutant également : “Ce qui est dur, c’est le sentiment d’avoir personne à qui en parler. Heureusement, j’ai pu en parler à un conseil d’éducation et ils ont pris les choses très au sérieux”. Toutefois, le calvaire de Gabriel Attal ne se serait pas arrêté là puisque. “Quand je me suis engagé en politique, j'ai compris qu'il ne voulait pas me lâcher”, s'est souvenu le ministre qui précise prendre la parole pour “aider ceux qui, aujourd’hui à leur tour, traversent ces souffrances, et leur dire qu’on peut les surmonter et cicatriser”. Pour conclure son explication, Gabriel Attal rappelle l'importance de parler de ces choses. “Aujourd’hui, je veux dire aux personnes harcelées qu’elles doivent porter plainte. C’est important”, a conclu Gabriel Attal.
Gabriel Attal : son harceleur présumé lui répond publiquement
L’interview de Gabriel Attal n’est pas passée inaperçue. Durant cet entretien, le ministre a donné des précisions et c’est le célèbre avocat Juan Branco qui lui a répondu. Ce dernier a réagi sur son compte X afin de réfuter les propos de Gabriel Attal, précisant qu’il est victime d’une “opération de victimisation sur TF1”. L’avocat n’hésite pas à dénoncer les “élucubrations” du ministre qu’il décrit comme étant “le bourreau et non la victime”. Mais que s’est-il passé ? “Très sûr de lui, faisant partie de la crème de la crème, il s’attaquait sans retenue aux plus fragiles que lui, multipliant les blagues à répétition sur les SDF, les pauvres, l’école publique… et revendiquant avec morgue et mépris sa supériorité”, poursuit Juan Branco. Des propos très remarqués puisque le harcèlement est un sujet au cœur de l’actualité et le gouvernement tente de trouver des solutions pour venir en aide aux victimes.