G. Gomez, ancien chef de l'Élysée : "Il restera forcément quelque chose de positif du Covid-19"
Après 25 ans aux fourneaux des cuisines de l’Élysée, après avoir servi quatre présidents, Guillaume Gomez éteint les feux et troque le tablier de chef pour le costume d’ambassadeur. Il devient le représentant personnel du président Emmanuel Macron pour promouvoir la gastronomie française en France et dans le monde. Des nouvelles fonctions que ce meilleur ouvrier de France en 2004 vient expliquer dans cet Entretien à France 24.
Guillaume Gomez aura donc pour mission de faire rayonner à l'international la gastronomie française, un rôle qui lui tient à cœur pour "faire valoir toutes celles et ceux qui font nos terroirs, et notre territoire".
Si le représentant de la gastronomie ne peut rien affirmer quant à la date de réouverture des restaurants, il rappelle que tous les acteurs sont mobilisés afin de "retrouver rapidement notre art de vivre à la française".
Il reste également optimiste sur l'impact du Covid-19 pour le monde de la restauration : "Les choses ont changé, il en restera forcément quelque chose de positif", en évoquant notamment le développement, grâce aux confinements, du manger local et des circuits courts. "C'est un non sens de vouloir manger la même chose quand on vit à Lyon, Strasbourg ou Marseille" rappelle-t-il. Il salue le fait que malgré la crise sanitaire, producteurs et consommateurs ont su en profiter pour créer du lien.
Avant de quitter les cuisines de l’Élysée, Guillaume Gomez a signé un livre, "À la Table des présidents" (Éd. Le Cherche-Midi), sorte de recueil des meilleurs menus servis aux plus prestigieux invités de l’Élysée, comme la reine Elizabeth ou encore l’ancien président américain Barack Obama. Ce livre évoque "la diplomatie culinaire" et la capacité de la gastronomie à faire passer des messages, comme ça a pu être le cas avec le menu écoresponsable servi lors de la COP21.
Guillaume Gomez a été remplacé par le chef Fabrice Lavigne, venu du Sénat, confirme l’Élysée à France 24. Il devient donc le cinquième chef des cuisines de la présidence depuis le début de la Ve République.