Front républicain : "Les macronistes font barrage à la dignité"
À la une de la presse, ce mardi 14 juin, la polémique sur sa difficulté à prendre une position claire dans les circonscriptions où la Nupes fait face au Rassemblement national de Marine Le Pen, au second tour des législatives en France. Un nouveau massacre attribué aux jihadistes au Burkina Faso. La déportation des premiers demandeurs d’asile du Royaume-Uni vers le Rwanda. Et les dangers du trampoline.
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À la Une de la presse, la campagne de l’entre-deux tours en France, où le camp présidentiel est menacée de perdre sa majorité absolue à l’assemblée.
Au coude-à-coude avec la Nupes, l'alliance de la gauche emmenée par Jean-Luc Mélenchon, le camp présidentiel se retrouve "sous pression", et "tâtonne" pour trouver la bonne stratégie, d'après Le Parisien/Aujourd’hui en France, qui rapporte que la "Macronie" hésite encore entre "agiter le chiffon rouge et jouer la crédibilité", "parler du quotidien et prendre de la hauteur". Signe de ces hésitations, la difficulté à prendre une position claire dans les circonscriptions où la Nupes fait face au Rassemblement national de Marine Le Pen, au second tour. Ces atermoiements agacent beaucoup Libération. "Macron tortille du front" : le journal tient à rappeler qu'Emmanuel Macron a pourtant été réélu à l'Élysée en avril, grâce aux électeurs qui ont voté contre le RN.
Le "désordre sur le mot d’ordre", indigne aussi Mediapart : "Les macronistes aiment bien donner des leçons de morale aux autres. C’est même à ça qu’on les reconnaît". Le site d'info fulmine contre la "mauvaise foi" du camp présidentiel, qui a fait savoir qu'il "ne soutiendra aucun candidat RN", tout en indiquant qu’il ne s'agissait pas d’une consigne nationale, mais "au cas par cas" - à condition que le candidat de la Nupes ne soit pas "antirépublicain". Un terme qui reste à définir plus précisément.
Et pendant que sa majorité cherche la parade à la Nupes, Emmanuel Macron est en déplacement en Roumanie et en Moldavie, deux pays limitrophes de l'Ukraine. Alors que des journaux allemands et italien évoquent une prolongation de cette visite à Kiev, l'Élysée, cité par L'Opinion, refuse de confirmer. Le journal relève qu’il ne restera alors plus que quinze jours, si Emmanuel Macron veut aller en Ukraine, en tant que président de l'UE. En attendant, ce déplacement en Roumanie, serait lié à l’engagement du président de se rendre auprès de soldats français en opération - en l’occurrence, 500 soldats déployés près d’un port sur la mer Noire, dans le cadre du renforcement du front oriental de l'Otan.
L’armée française, qui met un terme à l’opération Barkhane au Mali, dans un contexte de forte dégradation sécuritaire au Sahel, notamment au Burkina Faso. Après le massacre, ce week-end, d'au moins 50 civils à Seytenga, dans le nord du pays, le gouvernement burkinabé a décrété 72 heures de deuil national - un de plus, relève Wakat Sera, alarmé par la multiplication des attaques djihadistes au Sahel. "Paradoxe des paradoxes, ce sont ces attaques terroristes qui ont servi de déclencheur à la prise de pouvoir des nouveaux maîtres de Ouagadougou", note le site d’info burkinabé, qui se demande "ce qui manque" à la junte militaire "pour sortir le Burkina du gouffre sécuritaire". Wakat Sera, qui fustige, par ailleurs, la décision de la junte malienne de se retirer du G5 Sahel de contraindre Barkhane "à se désarticuler au Mali pour se réarticuler ailleurs", alors que la force française, "vouée aux gémonies, accablée des sept péchés capitaux", était jusque-là un "épouvantail" pour les jihadistes dans la zone dite des Trois frontières. "Où va le Burkina ?": le quotidien Le Pays, s’inquiète aussi de ce que plusieurs mines industrielles soient aujourd’hui "dans le viseur des groupes armés", qui ont déjà fait des centaines de sites production d'or "leur chasse gardée", aggravant ainsi encore un peu plus la situation économique déjà très dégradée du Burkina.
En Afrique, toujours, des migrants arrivés sur le sol britannique, sont attendus dans les heures qui viennent au Rwanda, renvoyés par le Royaume-Uni en vertu d’un récent accord entre Londres et Kigali. The Independent rapporte que le dernier recours en justice, contre ces déportations, a été rejeté, lundi 13 juin, le gouvernement britannique refusant de revenir sur sa décision de sous-traiter ses obligations en matière d'asile au Rwanda, en échange d’une compensation financière. Ce marché indigne une partie de l'opinion outre-Manche, notamment au sein de l'église anglicane, qui dénonce "une honte pour le Royaume-Uni", selon The I, qui précise que sur les 31 migrants prévus au départ, seuls 7 devaient finalement embarquer sur ces vols pour le Rwanda. Moins d’une dizaine de migrants renvoyés : voilà précisément ce qui indigne The Daily Mail. Le tabloïd ultra-conservateur se félicite, en revanche, de la décision de la justice britannique, d'autoriser ces déportations. "On peut saluer les juges qui ont rejeté, à trois reprises, les demandes de militants de gauche, de stopper les départs de migrants. Mais quelle farce, que seule une poignée des 130 passagers prévus au départ, restent sur la liste".
On ne se quitte pas là-dessus. Avant de vous laisser filer profiter du soleil, je tenais à vous mettre en garde contre la tentation de profiter des beaux jours pour vous adonner aux joies du trampoline. The Times fait en effet état d’une étude indiquant que la moitié des admissions aux urgences, pour les moins de 14 ans, sont liées à des blessures dues à l’usage du trampoline. Une installation certes amusante, mais fort dangereuse. Bref, pour éviter les fractures et autres entorses et passer un été en toute sérénité, mieux vaut investir dans la chaise longue. C’est beaucoup plus sûr…
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